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De la broue dans l'engrenage

Textes par : Éric Tremblay - journaliste

 

Les Québécois ont soif, mais deviennent plus exigeants. Avec l'augmentation des coûts, les microbrasseries font face à de nombreux défis pour assurer la pérennité de leurs entreprises dans un marché en pleine évolution.

Six producteurs locaux s'ouvrent sur leur réalité dans ce marché en effervescence.

Un marché qui ne se la coule pas douce

Marché qui ne se la coule pas douce

Les Québécois ont soif, mais ils deviennent plus sélectifs. Avec des coûts qui augmentent, les microbrasseries ont de nombreux défis pour s’assurer que leurs entreprises résistent au marché en mouvement.

« Ce n’est pas facile comme milieu, reconnaît Marc-Olivier Houle de Brasserie Barabas. Le monde de la microbrasserie ne va pas super bien en ce moment. »

S’il parle ainsi c’est notamment en raison du prix des ingrédients qui sont en hausse et sape la marge de profit. Tellement que l’endroit a arrêté de brasser la Pamalou dont certains des ingrédients ont vu leur prix tripler. 

Le grain et le houblon ont aussi vu leur prix augmenter au cours des dernières années. Le coût des boîtes en carton...

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Bière tablette

La COVID a confiné les gens à domicile. Plusieurs microbrasseries ont alors pris le virage de vendre leurs produits dans un contenant à emporter à la maison. L’offre en canettes a explosé. Les espaces chez les détaillants n’ont cependant pas agrandi.  

«On se partage tous le même trois pieds de tablette, reconnaît Patrice Schoune de la Ferme microbrasserie du même nom située à Saint-Polycarpe. Il faut que tu sois là, il faut que ça vende, que ça roule.»

Il ajoute que le marchand spécialisé recherche une gamme de produits qui se vend bien, pour laquelle il y a un bon roulement. Quant aux bannières, il avoue trouver difficile d’établir un contact humain puisque l’acheteur change souvent. 

La microbrasserie Champ libre a aussi...

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Bière Tablette

Boire la région

Boire la région

Les gens ont soif de sortir. Partir à la découverte, même et surtout dans leur propre région. Les microbrasseries ont développé un créneau qu’ils entretiennent avec des rendez-vous qui allient bière et plaisir.

La Microbrasserie du Vieux-Canal est le plus jeune joueur du groupe dans la région. Bâtie sur trois étages avec une terrasse ouverte sur le toit, elle est arrivée comme un vent de fraîcheur dans le centre-ville.

«C’est quand même fou ce qui a été créé en 11 mois, reconnaît Charles Déry. On a eu une réponse rapide des clients. Mais on a travaillé fort. Le soleil est un événement en soi. Les gens ont peut-être moins d’argent, mais c’est à nous de leur trouver une raison de sortir.»

À cet effet, l’endroit a instauré une soirée d’humour, met de l’ambiance avec ...   

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Beaucoup de règles autour des distilleries

Beaucoup de règles autour des distilleries@2x

Au cours des derniers mois, trois distilleries ont fermé leurs portes au Québec. Le cadre réglementaire et législatif serait un frein à l’essor de ses joueurs sur le marché, blâme l’Union québécoise des microdistilleries. Les joueurs du coin rencontrés évoluent dans ce marché à taille humaine, sachant que la Société des alcools du Québec (SAQ) opère un monopole d’État sur certains aspects de l’industrie. 

«On aime travailler avec la SAQ, assure Loïc Chanut, œnologue chez Entre Pierre et Terre. Peu de producteurs, de ce que j’entends, ont de bons mots pour la SAQ. Moi, je n’ai que de bons mots. C’est elle qui nous a fait naître, elle qui nous a fait croître et on va terminer, probablement notre vie avec elle. »

L’entrepreneur dit avoir lancé la microdistillerie située à Franklin en connaissance de cause. Il était au courant du cadre que ce soit pour la taxe d’accises ou la distribution...

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