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Double homicide à Sainte-Catherine : «J'ai toujours dit qu'il allait finir par les tuer»

le mardi 31 octobre 2017
Modifié à 10 h 36 min le 31 octobre 2017
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

Les relations étaient tumultueuses entre le petit-fils et ses grands-parents, Jeannot Chapdelaine, 67 ans, et Simonne Jourdain, 78 ans, retrouvés assassinés à leur résidence à Sainte-Catherine lundi. Néanmoins, tout le quartier est secoué par ce drame. «Ils se chicanaient souvent et l’homme était obligé d'appeler la police pour qu'elle intervienne, a raconté une voisine, Reine Tremblay. J'ai toujours dit qu'il [le petit-fils] allait finir par les tuer.» Le petit-fils présumé aurait été arrêté lundi, mais n’a pas été formellement accusé en cour. Il devrait comparaître aujourd’hui. Elle et son conjoint, Grégoire Bouchard côtoyaient le couple, dont la santé était chancelante. Elle cuisinait parfois des petits plats pour eux. «Il [le grand-père] m'avait déjà dit qu'il trouvait ça difficile d'avoir un seul fils et d’avoir autant de misère avec. Il disait: "On a travaillé comme des fous toute notre vie pour avoir une belle retraite et il est en train de tout brûler"», a dit M. Bouchard. Selon eux, les grands-parents avaient pris l’enfant sous leur aile en bas âge, après que sa mère soit morte. Son père serait inconnu. Une voisine qui a requis l’anonymat évitait le plus possible d’être en relation avec eux parce qu’elle avait peur du jeune, connu pour consommer des stupéfiants. Les grands-parents lui avaient aussi confié qu’ils avaient de la difficulté à communiquer avec lui. Son mari a pour sa part affirmé à la police que le jeune avait déjà poussé son grand-père et qu’il craignait pour sa vie. «C’est vraiment une triste histoire», a-t-elle laissé tomber. Un autre voisin, Jean-Roch Lalonde, évitait également tout contact visuel avec le petit-fils, qui lui semblait dérangé. Le voisinage le voyait se promener la tête baissée, un capuchon sur la tête, parfois en vélo BMX ou à pied, seul ou avec des amis. Lundi matin, M. Lalonde l’a vu sonner chez ses grands-parents. «Il n’avait pas la clé de la maison, mais il avait l’habitude de passer par derrière parce que c’était débarré, a-t-il expliqué. Je ne sais pas si c’était une mise en scène.» De son côté, son épouse Roxane St-Amour aurait vu le jeune ressortir une demi-heure plus tard. Presque 10 ans dans le quartier Les grands-parents et leur petit-fils demeuraient sur la rue Forestier depuis presque une dizaine d'années. Ils auraient mis le jeune à la porte à quelques reprises, selon les voisins. «La dernière fois qu'ils étaient partis en vacances à l'été 2016, ils nous avaient demandé de jeter un œil sur leur maison parce qu’il avait déjà revendu plusieurs objets de la maison», a mentionné Mme Tremblay. Les voisins n'avaient pas vu le couple depuis quelques jours. Le grand-père était surnommé «le père Noël» par les gens du quartier en raison de sa physionomie et de sa barbe blanche. «C'est de valeur, c'était un bon homme», a ajouté M. Bouchard. [caption id="attachment_34728" align="alignnone" width="521"] La Sûreté du Québec a été appelée en renfort pour élucider un double meurtre commis à Sainte-Catherine.[/caption]