Sports

Du soutien offert à un Riverain atteint du cancer

le jeudi 07 avril 2022
Modifié à 15 h 21 min le 07 avril 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Les joueurs ont pris une photo de groupe avec le maillot de Francis Durocher comme geste de soutien à leur coéquipier. (Photo: gracieuseté)

Bien que leur parcours en séries ne se soit pas terminé comme ils l’auraient souhaité, les Riverains du Collège Charles-Lemoyne se sont battus jusqu’à la fin pour leur confrère Francis Durocher, écarté du jeu après un diagnostic de leucémie, le 9 mars.

Annoncer la nouvelle à ses joueurs n’a pas été facile, confie l’entraîneur-chef Steve Larouche.

«Pas mal tout le monde est proche de Francis, mentionne-t-il. C’est un rassembleur et une bonne personne.»

Même s’il ne cache pas que le sort de son joueur a été dur à accepter, il révèle qu’il est devenu une source de motivation pour la fin de la saison.

«L’annonce de sa maladie a fait revivre des souvenirs chez les joueurs, dont certains qui ont parlé de leurs grands-parents qui seraient passés par les mêmes épreuves», souligne celui qui admire la ténacité dont ils ont fait preuve par la suite.

Francis Durocher avait l’air confiant pour la suite lorsque Steve Larouche lui a parlé le 22 mars. Il prend ça au jour le jour, affirme-t-il.

«Je lui ai suggéré de contrôler ce qu’il peut contrôler et je lui ai dit qu’il n’est pas tout seul dans sa bataille, ajoute-t-il. Il a dit que son objectif était de rejouer au hockey.»

Perspective

L’entraîneur des défenseurs Éric Houde admet que l’annonce de la maladie de Francis Durocher a amené ses protégés à réfléchir.

«Les joueurs ont mis les choses en perspective, dit-il. Ça les a fait grandir en tant que personne.»

Il croit que cette épreuve a fait comprendre aux joueurs de ne rien tenir pour acquis, que du jour au lendemain, «la vie peut t’enlever le plaisir de jouer au hockey».

«Quand la nouvelle est tombée, c’était triste, mais je pense que les gars ont compris qu’il faut profiter du moment présent même si ce n’est pas toujours rose», ajoute-t-il.

Il mentionne qu’il communique davantage avec les parents de Francis Durocher qu’avec ce dernier, afin de ne pas le déranger dans son processus de guérison. D’ailleurs, son père s’est présenté à l’aréna pendant les séries pour personnellement remercier les joueurs pour leur soutien.

«On va garder contact pour suivre le processus et savoir comment il se sent. On va être derrière avec lui jusqu’à la fin.»

-Éric Houde, entraîneur des défenseurs des Riverains

Décrit comme un joueur fiable qui produit des points et qui a un bon gabarit, Francis Durocher était un pilier à la défense selon les dires de M. Houde. Il le voyait même dans un poste régulier dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) l’an prochain, lui qui a été repêché par les Voltigeurs de Drummondville. Néanmoins, il se dit fier du travail de sa brigade défensive en son absence.

«Même si nous avions plusieurs défenseurs de 15 ans, j’ai aimé ce que j’ai vu d’eux pour compenser l’absence de Francis, fait savoir M. Houde. Ils ont été en mesure de bien remplir leurs nouvelles responsabilités et de mettre les bouchées doubles.»