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Eau potable : Saint-Mathieu certifiée Communauté bleue

le jeudi 02 mai 2024
Modifié à 12 h 43 min le 02 mai 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Saint-Mathieu a pris trois engagements afin de recevoir la certification Communauté bleue. (Photo: Le Reflet ‒ Archives)

La Municipalité de Saint-Mathieu a obtenu la certification Communauté bleue de l’organisme Eau Secours, le 22 avril. Cette attestation certifie qu’elle reconnaît l’eau comme un bien commun.

Saint-Mathieu est ainsi devenue la 44e Communauté bleue au Québec et la deuxième municipalité à recevoir la certification dans la MRC de Roussillon après Candiac (2020). Elles sont cinq en tout en Montérégie.

La mairesse Lise Poissant a souligné l’importance de sauvegarder cette ressource.

«L'eau est un miroir de la santé d e notre terre. Protégeons-la avec soin, car préserver l'eau, c'est protéger la vie au Québec et au-delà. Préserver la qualité et la quantité, c'est garantir la vie pour les générations présentes et futures», a-t-elle déclaré.

Comment ça fonctionne

Afin de recevoir la certification, la Municipalité a pris trois engagements. Elle s’est d’abord engagée à éliminer progressivement la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices municipaux et lors de ses événements.

Puis, elle a reconnu le droit humain à l’eau et aux services d'assainissement.

«Ça veut dire qu’on reconnaît que le droit à l’eau n’est pas un luxe ou un privilège. On s’assure que c’est un droit de base de boire, de se laver, et que toutes les choses qui dépendent de l’eau potable soient comblées avant d’y aller d’autres usages de l’eau», explique Gabrielle Roy-Grégoire, chargée de projet chez Eau Secours.

Sur le troisième engagement – de promouvoir la gestion publique de l’eau – il est question de protéger les services publics, de maintenir l’expertise de ces services et de s’assurer qu’ils soient détenus et opérés par la municipalité.

La chargée de projet souligne en outre les conséquences d’une privatisation des services de l’eau en évoquant un exemple au Royaume-Uni : «ç’a eu plusieurs impacts négatifs comme la remontée des maladies, le coût de l’eau, les gens se lavaient moins les mains, buvaient moins d’eau. Ç’a eu un impact sur la santé publique», soutient-elle.

Une Ville qui souhaite s’engager dans une telle démarche doit contacter l’organisme Eau Secours et remplir un certain nombre de demandes.

«Nous, on va regarder comment les contrats sont attribués par la Ville, on s’assure que la Ville nous fasse parvenir un procès-verbal et les extraits où ils ont adopté les trois résolutions. On s’assure que rien ne menace une gestion saine et publique des services de l’eau. Il y a aussi un petit formulaire à remplir. Ensuite, on donne le ok», explique Gabrielle Roy-Grégoire.