Effets scolaires : alléger le fardeau du sac à dos

Les listes scolaires peuvent demander plus d’articles que d’autres, dépendamment de l’année d’apprentissage au primaire, ont confié des parents. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)
La rentrée scolaire approche à grands pas et des parents se lancent dans le processus d’achat d’articles scolaires pour leurs enfants. La facture grimpe rapidement et des organismes régionaux mettent en place des initiatives pour alléger le fardeau des familles.
Le 12 août en fin d’après-midi, Le Reflet s’est rendu à l’église Sainte-Catherine (5365 boul. Marie-Victorin) pour rencontrer des parents venus récupérer gratuitement l’un des 44 sacs à dos remplis de matériel scolaire, qui se retrouve sur les listes scolaires du primaire (crayons de bois, cahiers et autres), offerts par la Friperie de l’Écluse.
Ces sacs étaient remis à des élèves d’écoles primaires de Sainte-Catherine qui ont été sélectionnés, sous forme de «concours», par la direction de leur école.
Pascale Lortie, mère d’un garçon qui commencera la 5e année, a remarqué que les coûts pour les articles scolaires ont augmenté au fil des ans, en raison de la variété de ces derniers ; elle a aussi des enfants plus âgés de 19 et 30 ans.
«Comme les enfants ont accès à Internet, ils voient des effets scolaires qui sont plus beaux, ne veulent plus de cahiers Canada standards, mais plutôt ceux avec des logos, explique-t-elle. Ça coûte plus cher, mais on veut faire plaisir à nos enfants.»
Chaque année, Mme Lortie récupère le plus d’articles scolaires possible qu’elle juge «encore potables», pour économiser.
«Si dans le cahier d’exercices, il y a juste 4-5 pages de prises, je vais déchirer ces pages et garder le cahier pour l’année suivante, précise-t-elle. Même chose avec les crayons, je les récupère s’ils sont encore potables. Mon gars n’a pas juste du neuf parce que sinon, ça coûterait trop cher.»
Pour les familles plus démunies, la maman de trois enfants croit qu’il devrait y avoir des ensembles d’articles scolaires «à moindre coût» vendus dans les écoles.
«Je crois beaucoup à la récupération et il y a plein de crayons qui sont laissés à l’école, sont encore bons et pourraient être récupérés pour les mettre dans des ‘‘packages’’ vendus à prix réduit», pense-t-elle.
Le sac à dos que son fils a remporté apporte une valeur monétaire, mais l’aide surtout à «sauver du temps» dans l’achat d’articles scolaires.
Famille de 7 enfants
Degni Yacet, mère de 7 enfants scolarisés, pense qu’elle peut seulement récupérer des sacs à dos et des étuis à crayons. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)
Sylvain Ndja et Degni Yacet sont les parents de sept enfants, tous scolarisés, dont l’un sera en 4e année et leur grande, en 6e année.
Mme Yacet trouve que les coûts des articles scolaires n’ont pas augmenté au fil des ans.
Leur fils, qui sera en 4e année, a remporté un sac à dos. Mme Yacet estime économiser 200$ grâce à cette initiative.
Ce qui coûte cher à la famille au niveau scolaire, ce sont surtout les sorties scolaires et le service de garde. «Les articles scolaires, c'est seulement un dixième de ce que les parents doivent payer», ajoute-t-elle.
Mis à part les étuis à crayon et les sacs, Degni Yacet ne croit pas qu’elle puisse récupérer d’autres effets scolaires.
«Les crayons en bois, il n’y en a plus en milieu d’année», explique-t-elle.
Degni Yacet évoque qu’il devrait y avoir «plus de ressources» pour les enfants de familles dans le besoin, comme les effets scolaires.
Une initiative depuis 5 ans
Thérèse Morin, présidente de la Friperie de l’Écluse à Sainte-Catherine. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)
Depuis 5 ans, une fois par année, la Friperie de l’Écluse donne des sacs à dos remplis d’articles scolaires à des élèves.
Cette année, ce sont 44 sacs qui ont été donnés à des élèves des écoles primaires de l’Odyssée, de Saint-Jean et des Bourlingueurs, de la maternelle à la 6e année, dont certains étudient dans des classes spécialisées.
«On a contacté trois écoles primaires de Sainte-Catherine pour demander une collaboration et on leur a dit de choisir environ 15 élèves par école, informe Thérèse Morin, présidente de la friperie. Une lettre a été remise à la fin de l’année scolaire [précédente] aux enfants qui ont été sélectionnés indiquant que leurs parents seront contactés en août pour venir chercher un sac à dos.»
«Les articles scolaires dans les sacs à dos comblent les listes scolaires», ajoute-t-elle.
Parmi les élèves qui ont reçu un sac, l’un étudie à l’école primaire Piché-Dufrost à Saint-Constant, soit l’«exception à la règle», explique Thérèse Morin. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)
Bien que les enfants ont été sélectionnés pour gagner un sac à dos, la friperie organise ces distributions de sacs à dos pour combler un besoin.
«Des parents ont de la difficulté et ce n’est pas évident pour les effets scolaires, laisse-t-elle entendre. Quand on aide les familles, bien ça permet à des enfants de commencer la rentrée scolaire avec des éléments neufs et un sac à dos neuf et ils sont fiers. Selon nos revenus, on augmente les besoins. Il y a aussi la compagnie Hamster qui nous aide pour combler les listes scolaires.»
Thérèse Morin raconte que des parents et secrétaires d’école voient l’impact positif de cette initiative de la Friperie de l’Écluse.