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États-Unis: une centaine de matchs au compteur pour un hockeyeur de Candiac

le mercredi 12 avril 2023
Modifié à 11 h 27 min le 12 avril 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Samuel Stevens (#25) a marqué un but contre l’Université Bentley, le 1er octobre. (Photo: Gracieuseté – Kyle Prudhomme)

Samuel Stevens a complété plus de 100 matchs de hockey dans le réseau universitaire américain (NCAA) en quatre ans. Le Candiacois qui porte l’uniforme des Terriers de l’Université de Boston (BU) est un des rares Québécois à avoir accompli l’exploit.

Ce dernier revient d’une participation au Frozen Four, le tournoi national qui rassemble les quatre meilleures équipes des États-Unis. BU était de la partie pour la première fois depuis 2015.

«C’était un événement spécial, se réjouit-il. Quand tu joues dans le circuit américain universitaire, c’est ton but de participer au Frozen Four. On s’est fait traiter comme des vedettes. C’était vraiment l'expérience d’une vie.»

L’équipe de Boston a affronté les Gophers de l’Université du Minnesota en demi-finale, le 6 avril. La rencontre a bien débuté, alors que le Candiacois a marqué le premier but à l'aide de son tir puissant.

«Ç’a tellement passé vite. J’ai vécu beaucoup d’émotions lorsque j'ai marqué, explique-t-il. On avait eu un début de match un peu difficile, donc de marquer le premier but nous a remis dans le match.»

Samuel Stevens lors de sa photo de début de saison. (Photo Gracieuseté - Boston University)

Les Gophers sont revenus de l’arrière en marquant deux buts consécutifs, avant que les Terriers égalisent le score avant la fin de la 2e période. L’équipe du Massachusetts n’a malheureusement pas été en mesure de freiner l’attaque des Gophers qui ont trouvé le fond du filet à quatre reprises en 3e période. Le match s'est terminé 6 à 2.

Malgré la défaite, l’étudiant du programme «business» révèle qu’il a vécu les moments les plus marquants de son parcours universitaire lors du dernier mois.

«On a gagné les séries de notre ligue Hockey East et on a terminé au top du classement de la saison régulière, s’exclame-t-il. Je pense qu’on était 12 ou 13 joueurs de 4e année dans l’équipe, c’était donc important pour nous d’atteindre le tournoi. Tu travailles fort pendant quatre ans pour vivre des moments comme ça.»

Développer son jeu

Plusieurs recruteurs ont eu la chance de voir Samuel Stevens à l’œuvre avec le Stampede de Sioux Falls de la Ligue de hockey des États-Unis (USHL), la meilleure ligue junior de hockey au pays. En évoluant dans le circuit américain, son ascension vers les rangs universitaires était beaucoup plus facile.

Celui qui graduera dans cinq semaines s’était engagé au départ envers les Badgers de l’Université du Wisconsin, mais ces derniers voulaient qu’il termine une année supplémentaire dans les rangs juniors. Quant aux Terriers, ils considéraient l’ajouter à leur équipe dès l’année suivante et lui ont fait une offre.

«Boston compte beaucoup pour moi, puisque mon père vient de là, raconte-t-il. C’était donc un choix facile. Je savais que j’étais prêt à passer à la prochaine étape.»

Après avoir participé à une centaine de parties, le porteur du numéro 25 ne regrette pas son choix.

«Je suis vraiment content d’avoir pris cette décision et je ne changerais rien, admet-il. De faire partie d’une même équipe pendant quatre ans et d’avoir de la continuité, c’est une des raisons pour laquelle je me suis amélioré pendant mon cheminement.»

Puisque la NCAA a donné une année d’éligibilité supplémentaire à tous les athlètes qui ont vu leur saison être affectée par la pandémie, Samuel Stevens reviendra l’an prochain afin de tenter à nouveau de mettre la main sur le précieux trophée. Les rangs professionnels sont dans sa mire.

«J’ai connu ma meilleure saison cette année avec BU, estime-t-il. Revenir une autre année ne fera pas de tort.»

Lane Hutson

Samuel Stevens a été aux premières loges de la saison exceptionnelle de l’espoir des Canadiens de Montréal, Lane Hutson. Le défenseur a été finaliste au trophée Hobey-Baker, remis au meilleur joueur du circuit universitaire. De plus, les 48 points en 39 parties de son coéquipier ont constitué un record pour le plus de points cumulés par un défenseur de première année. Il a terminé la campagne au 7e rang des pointeurs de la NCAA et au premier rang chez les défenseurs.

«C’est un joueur vraiment spécial avec une éthique de travail que tu ne vois pas chez beaucoup de joueurs, commente-t-il. Il adore le hockey. On a vraiment été chanceux de l’avoir dans l’équipe cette année. Il est très bon offensivement, mais les statistiques n’en disent pas assez. Il a amélioré ses aptitudes défensives au courant de la saison.»

Il le retrouvera l’année prochaine alors que l’espoir du CH retournera à BU pour une autre saison.