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Fermé à cause de la pandémie, le restaurant Fratello est à louer

le jeudi 11 mars 2021
Modifié à 11 h 57 min le 11 mars 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Le restaurant italien Fratello à Saint-Constant n’est plus depuis décembre. La pandémie lui aura été fatale. Les propriétaires ont toutefois pris la décision de louer l'espace, notamment pour permettre à un autre restaurateur d’économiser. Michel Roy, l’un des propriétaires avec son associé Éric Parr, explique d’abord que le restaurant a pris la décision, lors de la première vague de la pandémie, de ne pas offrir de repas pour emporter, puisqu’il n’avait ni les ressources ni le temps de s’investir entièrement. Il ne croit toutefois pas que cela a nui à l’entreprise. «Il faut s’impliquer à 100% pour un restaurant. Ça aurait coûté plus cher de rester ouvert», affirme-t-il. À la réouverture cet été, l’achalandage était néanmoins au rendez-vous. «C’est là qu’il y a eu le plus de monde, malgré les restrictions. C’était rempli au maximum», dit-il. Ce, même en comparaison avec la période pré-COVID-19. Deuxième vague fatidique À la deuxième fermeture des restaurants, il était déjà clair pour les propriétaires que les portes ne rouvriraient plus. L’annonce officielle est tombée en décembre 2020. M. Roy fait savoir que lors de la première vague, l’équipe «a fait le ménage» notamment en termes d’employés. En se préparent pour la réouverture, l’entente de fermer pour de bon, s’il devait fermer temporairement à nouveau, a été prise. Le propriétaire est catégorique. C’est la pandémie qui a mené le restaurant à sa perte.
«Ça n’a pas été une décision facile. Ça me fait encore un pincement au cœur. C’est dur à avaler.» -Michel Roy, propriétaire du Fratello
Suite La première fois que le restaurant a exprimé son désir de louer son local à la fermeture, peu de gens se sont manifestés. Pour les propriétaires, la vente du bâtiment n’était pas possible, puisqu’il contient également la Vitrerie Parr qui leur appartient également. «Tout ce qui est à l’intérieur du restaurant, c’est complètement à nous. C’est payé. Il n’y a pas de dettes. En consultant des personnes-ressources, on a conclu qu’en louant, on permettait à quelqu’un de sauver un bon 250 000$. On aime ça aider le monde», partage-t-il ajoutant être conscient que la restauration est un milieu difficile. À la seconde annonce, le 6 mars, l’intérêt s’est fait sentir. Si bien que M. Roy affirme que ce ne serait qu’une question de semaines, voire de jours, avant que la location et une possible réouverture d’un restaurant s’officialisent. Il se dit ouvert à tout, mais a des conseils pour celui ou celle qui occupera l’endroit. Selon lui, le nom Fratello ne devrait pas rester, même s’il reconnaît que la conservation des enseignes et des menus représenterait une économie. «Notre première année a fait mal. C’était du rodage. La clientèle qu’on a perdue ne reviendra pas. Celle qui est restée fidèle sera de retour, peu importe le nom», croit M. Roy. Il affirme que son associé et lui ne resteront pas impliqués. Ils ont évalué l’option à la suite d’une offre, mais ce n’est pas leur souhait.