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Impasse policière : les Villes reçoivent un ultimatum

le jeudi 13 février 2020
Modifié à 12 h 00 min le 13 février 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le comité aviseur, formé notamment de représentants du gouvernement et chargé de dénouer l’impasse policière, a sommé les sept maires et mairesses du conseil de la Régie intermunicipale de police Roussillon de reconsidérer l’offre qui leur a été soumise en décembre et que trois Municipalités ont rejetée. S’ils n’acceptent pas la recommandation d’ici le 12 mars, l’entente actuelle de police pourrait être reconduite par le ministère de la Sécurité publique pour cinq ans. Les élus ont discuté avec les membres du comité aviseur lors d’une rencontre privée tenue au siège social de la Régie intermunicipale de police Roussillon à Candiac, le mercredi 12 février en après-midi. Tous les maires et mairesses étaient présents à cette réunion. C’est lors de la séance publique du conseil en soirée, à laquelle le maire de Saint-Constant Jean-Claude Boyer n’a pas assistée, que des détails ont été dévoilés par les élus pendant la période de questions. Aucun point à ce sujet n’était d’ailleurs inscrit à l’ordre du jour de la séance. «Les gens du ministère nous recommandent d’accepter le scénario du comité aviseur pour les cinq prochaines années, de lui donner une autre chance, a expliqué Jocelyne Bates, mairesse de Sainte-Catherine et présidente de la Régie. Initialement, il était question de 10 ans.» [caption id="attachment_80219" align="alignleft" width="444"] La mairesse de Sainte-Catherine, Jocelyne Bates.[/caption] Selon la mairesse de Saint-Philippe, Johanne Beaulac, cette nuance est importante, puisqu’elle laisserait le temps aux Villes de travailler sur une nouvelle entente à moyen terme. Elle a déjà annoncé son intention d’appuyer la recommandation.
«Pour moi, il s’agit d’un ordre du ministère.» -Jocelyne Bates, présidente de la Régie intermunicipale de police Roussillon
Échanges animés Bien que Mme Bates ait précisé que le contexte de la séance n’était pas propice au débat entre élus, la période de questions en a vite pris l’allure. «À la suite de cette rencontre, nous allons examiner la proposition, a indiqué Normand Dyotte, maire de Candiac. Il reste des étapes à suivre et nous regardons toutes les options.» Le conseiller municipal de Saint-Constant, André Cami [caption id="attachment_80220" align="alignright" width="444"] Le maire de Candiac, Normand Dyotte, et le conseiller municipal de Saint-Constant, André Camirand. (Photo Le Reflet - Denis Germain)[/caption] rand, a abondé dans le même sens. «Libre à vous de la faire, a rétorqué Mme Bates. Le ministère a déjà dit qu’il ne donnerait pas une réponse favorable à votre demande de création de service de police.» La présidente de la Régie a ainsi fait référence au souhait exprimé par les Villes de Candiac et de Saint-Constant de former un service de police conjoint. D’ici le 12 mars, chaque Ville devra donc refaire l’exercice auquel elle s’est prêtée au cours des derniers mois. Chaque conseil respectif devra de nouveau adopter une résolution dans laquelle il exprime son accord ou son opposition à la recommandation du comité aviseur. Rappelons que la première tentative d’un vote unanime a déjà échoué, après les refus de Candiac et Saint-Constant de l’entériner. La Prairie l’a aussi fait, mais souhaite néanmoins conserver la Régie.