Faits divers
post-format-video

Important coup de filet contre un réseau de braconnage

le jeudi 28 novembre 2019
Modifié à 8 h 29 min le 28 novembre 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Un réseau de braconnage de poissons d’intérêt sportif a été démantelé  par les agents de protection de la faune mercredi. Il s’agirait de l’une des plus grosses opérations à avoir eu lieu au cours des 15 dernières années. L’opération 57 a mis à jour un réseau de braconnage de poisson capturés à la pêche sportive. Environ 130 personnes ont été rencontrées par les agents mercredi. Ils étaient 100 agents, soit le quart des effectifs de protection de la faune, sur le terrain, accompagnés de l’escouade canine. «Notre enquête a permis de découvrir que les individus opéraient principalement entre Valleyfield et le secteur de Saint-Ours, majoritairement sur le fleuve Saint-Laurent, a indiqué Pierre Fortin, commandant  au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Les résultats font état de six perquisitions, ce qui comprend une chaloupe, des harpons, fumoirs et autres équipements de pêche. » Une personne a été arrêtée concernant un dossier avec la Sûreté du Québec. Toutefois, M. Fortin a dit croire «qu’en tout est partout, il pourrait y avoir 300 000 $ en infraction. » Les principales infractions reprochées sont la possession de quantités de poissons supérieures au contingent et capture, vente et achat illégaux de poissons. Il a ajouté que depuis 2003, huit opérations du genre ont eu lieu au Québec. «Celle-ci est l’une des grosses», a-t-il précisé. Il s’agirait d’un réseau bien organisé avec plusieurs cellules. Le commandant insiste, les membres se connaissaient et avaient des points de rencontre depuis plusieurs années. «Certains pêchaient de façon intensives, filetaient le poisson puis le mettaient en vente à des particuliers, a-t-il révélé. On a donc agi autant chez les vendeurs que du côté des acheteurs. »
Également 94 kilos de poisson, de l’esturgeon, du bar rayé, de la perchaude et du doré, de même que 88 autres de gibier ont été saisis. Une partie de cette viande fera l’objet d’expertise bio-légale tandis que le reste sera remis à des organismes. Gilles Chiasson, chef du bureau de service de Valleyfield, a indiqué qu’une quarantaine de signalements de la part du public avait incité le déclenchement de l’opération.