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Internet haute vitesse en région rurale: une priorité, selon les acteurs locaux

le jeudi 21 février 2019
Modifié à 17 h 09 min le 21 février 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Toutes les instances questionnées par Le Reflet soutiennent que l’accès à un service internet haute vitesse efficace est une nécessité en cette ère de technologies. Le nerf de la guerre demeure l’argent, alors que la MRC de Roussillon évalue que le branchement sur son territoire coûterait plus de 5 M$. L’organisation qui représente 11 municipalités travaille depuis plusieurs mois à documenter la situation vécue par les citoyens concernés. En mars, elle fera parvenir un sondage à ces derniers et effectuera des tests de vitesse afin de mesure l’ampleur du problème de connexion Internet. «Nous voulons connaître les niveaux de lenteur, selon les secteurs, explique Gilles Marcoux, directeur général de la MRC de Roussillon. Ces résultats nous permettront de déterminer ce que nous pouvons faire concrètement, de façon technique, pour répondre aux besoins des résidents.» Un comité étudie également ce qui est fait par les autres MRC pour remédier à la situation. La MRC de Roussillon effectue des représentations auprès des gouvernements et du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada (CRTC) afin d’obtenir le financement nécessaire. «La problématique à laquelle nous faisons face présentement est que nous ne répondons pas aux critères pour les enveloppes du CRTC, car nous sommes trop près des grands centres. C’est un non-sens. Plusieurs territoires du Québec plus éloignés que le nôtre sont mieux branchés que nous. Nous souhaitons que ces critères soient modifiés», fait savoir M. Marcoux. Subventions Le bureau de la députée provinciale de Sanguinet Danielle McCann affirme prendre la situation au sérieux. Par l’entremise d’un représentant du ministère de l’Économie (MEI), il souligne que le gouvernement provincial s’est engagé à investir jusqu’à 400 M$ «pour que toutes les régions du Québec bénéficient d’une couverture internet à haut débit ainsi que d’une couverture cellulaire large bande». «Bien que la très grande majorité des résidents du Québec aient la possibilité de se faire connecter au service internet haut débit par un fournisseur de services à leur frais, nous avons pris l’engagement d’augmenter les fonds publics alloués et la cadence des procédures afin de déployer les infrastructures de télécommunications dans toutes les régions du Québec, et ceci en partenariat avec les fournisseurs de services internet et les acteurs régionaux», indique Félix Grenier, conseiller politique au MEI. De son côté, le député fédéral de La Prairie Jean-Claude Poissant mentionne que le gouvernement a mis en place en 2018 le programme de financement Brancher pour innover. «Bien que cette annonce soit une bonne nouvelle, M. Poissant est conscient que cette enveloppe n’a pas réglé tous les problèmes et qu’il reste encore du travail à faire. C’est pourquoi il a pressé son gouvernement d’agir pour aider ses municipalités situées surtout en milieu rural, dont celles de sa circonscription», souligne son bureau. Ce dernier rappelle qu’une ministre du Développement économique rural est maintenant en poste pour travailler exclusivement sur les problèmes de connectivité.
«Dès que les subventions seront disponibles, la MRC de Roussillon sera prête à présenter un projet réaliste à prix raisonnable.» -Gilles Marcoux, directeur général