Culture

Jérémy Du Temple-Quirion, artiste de l'année au Zoofest

le jeudi 06 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 06 août 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Pour une fois, c’est avec un air vraiment surpris que l’humoriste Jérémy Du Temple-Quirion a prononcé son expression préférée «C’est quoi les chances?!?!?!» après avoir remporté trois prix lors du Zoofest à Montréal.

Le jeune homme de 23 ans originaire de Saint-Jacques-le-Mineur a reçu le prix convoité de l’artiste de l’année. Il a aussi vu son concept pour le spectacle du Gala des refusés recevoir le trophée de capsule Zoofest.tv de l’année. Du Temple-Quirion a complété son tour du chapeau par le prix du spectacle concept de l’année avec le Le Show 2000 auquel il prenait part.

Photographié avec deux trophées du Zoofest sur sa page Facebook, il a écrit: «Sincèrement...C'EST QUOI LES CHANCES?!?!? Merci pour tout. Zoofest 2015 est vraiment au-delà de tout ce à quoi je m'attendais. Plein d'amour!»

Le Iron Man du Zoofest

Considéré comme le Iron Man de cette 7e édition qui se déroulait en marge du Festival Juste pour rire avec un record 19 représentations de son spectacle solo d’une heure, l’emblème du Zoofest n’a pas déçu. De bonnes critiques et un public au rendez-vous; le principal intéressé était aux anges!

«C'est tellement l'fun, a-t-il lancé au lendemain de sa 5e représentation. J'ai beaucoup de plaisir à être sur scène. Je ferais des spectacles tout le temps! Je ne prends pas de Ritalin, alors c'est comme ma drogue!»

Le plaisir était facilement palpable dans la voix de celui qui a choisi de monter à plusieurs reprises sur les planches dans une petite salle plutôt que de faire un soir sur une grande scène. Au final, cette décision qui aurait pu surprendre s'est avérée un beau coup de pub.

«Je m'en suis rendu compte au lancement lorsqu'on m'a présenté comme le Iron Man du festival, a-t-il rigolé. Au départ, c'était juste gamin de dire que le festival dure 24 jours, alors je voulais être sur scène le plus souvent possible.»

Soixante minutes de matériel

L'écriture de 60 minutes de spectacle a été réalisable en raison de ses nombreuses apparitions dans les soirées d'humour cette année, relate celui qui anime notamment les soirées au bar Le Jockey à Montréal et au Café Le Flore à Saint-Jean-sur-Richelieu.

«Chaque soir, j'avais besoin d'un dix minutes solide à présenter. J'y parle donc de mon déménagement à Montréal et ma première année à vivre en appartement», a lancé celui qui a grandi sur les terres du vignoble Domaine Saint-Jacques à Saint-Jacques-le-Mineur.

Son ami David Beaucage l’a aidé à peaufiner les textes de son spectacle présenté au Zoofest.

«Il [David Beaucage] manque énormément de tact, alors il était capable de me dire ce qui n'allait pas, a-t-il dit. C'était parfait pour avoir l'heure juste entre ses commentaires et ceux de ma mère qui disait que j'étais le meilleur!»

La famille de l'humoriste fait d'ailleurs partie de ses textes et de ses histoires. Celui qui voue une grande affection aux siens y présente quelques blagues à propos de sa mère, de son père et de l'influence de ses soeurs.

Une belle relève humoristique

La relève en humour fait jaser depuis les dernières années. Fier d'en faire partie, Jérémy Du Temple-Quirion croit que le réseau des soirées d'humour dans les bars a aidé à faire connaître de nouveaux humoristes dans une industrie qui était réservée en majorité aux mêmes visages.

«Le réseau est bien développé, a-t-il poursuivi. Je peux jouer tous les soirs à Montréal et en région. On joue donc plus souvent et la relève est plus forte en raison de ça.»

Celui qui anime également quelques soirées au Bordel est ravi de pouvoir faire partie des programmations mettant en vedette de nombreux humoristes de renom, comme François Bellefeuille, avec qui il a partagé la scène plusieurs fois cette année.

«La présence des humoristes professionnels comme lui fait en sorte que tu veux être bon! Quand tu es dans le même spectacle qu'un humoriste travaillant comme François Bellefeuille, tu ne peux pas te permettre de ne pas arriver ultra préparé. Ça crée une saine compétition et ça nous pousse à nous dépasser», a-t-il conclu.

(avec la collaboration d'Isabelle Laramée)