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Jeune maman et élue municipale

le mardi 07 mai 2024
Modifié à 5 h 42 min le 07 mai 2024
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Être maman et conseillère municipale peut paraître difficilement conciliable, mais pas pour Mélanie Roldan qui jongle bien avec les deux rôles. La conseillère de Candiac, qui est accompagnée de sa fille de 3 mois lors des séances du conseil municipal, prouve qu’une conciliation travail-famille peut aussi exister en politique.

Avec sa petite Alice dans les bras, celle qui représente le district de la Promenade depuis 2017 a accueilli Le Reflet dans la salle du conseil municipal de sa ville natale, le 24 avril. Depuis la naissance de son bébé, elle a pris part à trois séances. Lorsqu’elle a eu son premier enfant, la situation était plus facile étant donné que les séances étaient en visioconférence pendant la pandémie.

«Ça se passe quand même bien, indique Mélanie Roldan sur la tenue des séances en compagnie de son poupon. Si jamais il y a un pépin, je peux aller dans la salle à l’arrière pendant un moment.»

La conseillère de 37 ans estime que les citoyens et citoyennes présents aux séances sont agréablement surpris lorsqu’ils la voient avec sa petite dans ses bras. Selon elle, ils réalisent qu’elle est «humaine» dans son rôle de conseillère.

«Alice amène un petit peu de piquant dans nos réunions, rigole-t-elle. Parfois, elle réagit et elle rit.»

Celle qui en est à son 2e mandat reçoit le soutien de son amie Stéphanie Giroux, présente en cas d’urgence lors des séances. Elle remercie également le maire Normand Dyotte et ses collègues d’avoir été compréhensifs.

«Pour moi, Normand, c’est un bon allié, affirme-t-elle. C’est quelqu’un qui est capable de laisser la place aux jeunes. Il nous laisse nous exprimer et changer les choses. Il est ouvert à ce qu’on lui apporte de nouvelles idées.»

Mélanie Roldan qui siège au conseil municipal de Candiac, avec sa fille Alice. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Représentation

Mélanie Roldan reconnait que l’image qu’elle projette est importante pour les femmes qui veulent se lancer en politique. Elle veut montrer que c’est possible d’élever ses enfants tout en étant présente pour les citoyens. D’ailleurs, elle ne cache pas avoir été inspirée par la députée libérale Marwah Rizqy qui a amené son bébé au Salon bleu de l’Assemblée nationale cet automne.

«J’ai deux femmes qui m’ont contactée à ce sujet justement pour me féliciter, se réjouit-elle. Ça ouvre les portes aux prochaines femmes qui veulent s’impliquer en politique, mais qui ne savent pas si c’est possible d’avoir des enfants en même temps.»

Elle indique que les femmes du milieu municipal travaillent à améliorer leurs conditions.

«Nous avons droit à 18 semaines de congé de maternité, mais on s’entend que ce n’est vraiment pas beaucoup, estime-t-elle. Il faut peut-être ouvrir un peu plus à ce niveau-là et rendre ça plus accessible pour les jeunes mamans.»

Mme Roldan explique que ses démarches avec le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) ont été ardues.

«Les gens ne connaissent pas nécessairement ce qu’est le rôle d’une élue municipale et ce qu’on va faire pendant notre congé de maternité, croit-elle.»

Elle dresse certains parallèles entre son rôle de mère et de conseillère municipale.

«Quand je suis devenue maman pour la première fois il y a trois ans, je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup d’activités pour les jeunes mères, relate-t-elle. On a développé des activités comme le yoga maman-bébé et les cours de cardiopoussette. C’est bien parce que quand tu es jeune maman, tu veux socialiser avec les autres mères. On a donc aménagé un petit espace au centre Roméo-V.-Patenaude où l’on peut discuter entre mamans, donner des conseils et poser des questions après les cours de yoga.»

La conseillère municipale a un message à porter.

«C’est de montrer aux prochaines générations et prochains élus qu’on ouvre les portes pour eux, soutient-elle. Si tu regardes la population [du Québec], je crois que le tiers sont des personnes de 35 ans et moins, mais nous n’avons pas le tiers des élus qui représentent ces gens-là.»

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(Photo: Le Reflet - Denis Germain)