Actualités

Kahnawake participera à la construction de la nouvelle section provinciale du pont Mercier

le mercredi 07 août 2019
Modifié à 7 h 45 min le 07 août 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Le Conseil mohawk de Kahnawake salue la position du gouvernement du Québec concernant les travailleurs mohawks au pont Honoré-Mercier. Québec a confirmé le 1er août qu’il reconnaissait la compétence de Kahnawake, exercée par le Kahnawake Labor Office, pour qualifier les travailleurs et les entreprises pour les travaux d’entretien du pont Mercier ainsi que la construction d’une nouvelle section provinciale figurant dans les plans. «C’est un développement significatif. Nous avons travaillé avec diligence pour nous assurer que l’Ordre en conseil de 1932 soit respecté. Cette annonce, faite par trois ministres, rien de moins, nous offre un solide niveau de confiance à l’effet que la province non seulement comprend mais approuve notre position concernant la priorité à accorder aux travailleurs mohawks», exprime Joseph Tokwiro Norton, grand chef de Kahnawake, dans un communiqué lundi. «C’est aussi important que Québec ait publiquement exprimé son soutien à l’approche «d’atelier ouvert» pour les travaux de ponts, permettant aux employés syndiqués et non syndiqués de travailler côte à côte sans pénalité, ajoute-t-il. Pour nous, c’est important que tous les travailleurs aient l’opportunité de travailler sans égard à leur affiliation. L’histoire a prouvé que nous pouvons faire ce type de travail, et mieux que quiconque.» Loi fondamentale Le gouvernement du Québec a adopté en décembre 2014 la Loi concernant principalement la mise en œuvre d’ententes en matière de travail entre le gouvernement du Québec et le Conseil Mohawk de Kahnawake. «Elle est fondamentale dans les relations Québec-Kahnawake, car elle couvre plusieurs secteurs du domaine du travail (indemnisation des travailleurs, santé et sécurité des travailleurs, qualification des compétences, secteur de la construction). Elle permet donc au CMK d’assumer sa pleine autonomie et d’exercer son pouvoir sur le territoire défini par cette entente», indique un rapport sur la loi en question déposé à l’Assemblée nationale en janvier 2018. Le document présenté par la ministre responsable du Travail à l’époque, Dominique Vien, concluait que la Loi «atteint l’objectif visé» et n’a pas besoin d’être modifiée.