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La boxeuse Martine Vallières-Bisson remporte un deuxième combat

le vendredi 31 janvier 2020
Modifié à 7 h 52 min le 10 juin 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Photo gracieuseté - Vincent Éthier Eye Of The Tiger Management

Récemment passée chez les professionnels, la boxeuse Martine Vallières-Bisson a ajouté une deuxième victoire consécutive à son tableau. L’athlète l’a emporté lors d’un combat au Casino de Montréal, le 25 janvier. Elle avait accepté d’y participer à deux semaines d’avis sans connaître son adversaire.

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L’entraîneure de boxe féminine au Gladiateur Gym à La Prairie n’a pas hésité à saisir l’opportunité qui lui a été offerte. Néanmoins, elle avait peu de temps pour se préparer alors qu’un camp d’entraînement de 8 semaines est habituellement de mise pour un combat. Heureusement, dit la boxeuse âgée de 34 ans, elle n’avait pris qu’une semaine de pause après sa dernière rencontre sur le ring, en décembre.

«J’avais déjà mon conditionnement physique et ma musculation en banque. Je devais travailler en séquences plus intenses et plus courtes en me concentrant sur la technique et l’exécution, puis en créant des scénarios», explique-t-elle.

De plus, la combattante n’avait aucune information au sujet de son adversaire, Adilene Martinez Herrera. Elle ne pouvait donc visionner aucun vidéo pour analyser sa façon de se battre. L’athlète savait seulement que celle-ci était d’origine mexicaine et que les boxeuses de ce pays «sont des guerrières».

«Elle était là pour se battre! Je pensais qu’elle allait foncer un peu plus en ligne droite sur moi, mais j’ai dû m’adapter et être dans le moment présent à chaque seconde», affirme Mme Vallières-Bisson.

«Quand je me bat, le ring c’est ma maison et il y a un intrus dans ma maison. Il doit s’en aller.» -Martine Vallières-Bisson

État d’esprit L’athlète confie qu’elle ressentait une certaine fébrilité, notamment car «c’était de l’inconnu par rapport à l’adversaire», mais que ce sentiment est nécessaire pour ses combats. «La journée que je ne l’aurai plus, je vais me poser des questions. C’est ça qui fait que tu vas être à l’affût, actif défensivement et allumé», précise-t-elle.

Martine Vallières-Bissson ne mise pas sur l’agressivité malsaine dans le ring. Elle se concentre plutôt sur chacun de ses mouvements et réactions. Elle voit ses combats comme «une partie d’échec où tu mets tes pions à la bonne place et tu prépares le prochain jeu».

«C’est important de ne pas être dans sa tête. Quand tu te perds dans ta tête, tu te compromets», laisse-t-elle savoir. Elle se dit fière d’abord de surprendre son entraîneur à chaque combat et à l’entraînement, puis de s’être prouvée à elle-même qu’elle est une «guerrière».

«Je suis toujours en train de me développer. On a fait des choses beaucoup plus techniques dans ce combat-là, j’étais beaucoup plus complète. J’ai déjà hâte aux prochains», affirme la boxeuse.

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