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La création de l’usine d’assainissement est la priorité pour Saint-Philippe

le vendredi 28 décembre 2018
Modifié à 15 h 02 min le 28 décembre 2018
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Avec la réalisation des plans et devis concernant la future usine d’assainissement des eaux usées, c’est la «pérennité» de Saint-Philippe qui sera assurée. En effet, la Ville mise sur le développement de son secteur industriel qui pourra avoir lieu une fois l’usine construite. C’est ce qui ressort d’une entrevue avec la mairesse Johanne Beaulac qui répondait à la question en quoi la nouvelle année qui s’amorce sera déterminante pour Saint-Philippe. Situé aux limites de la Ville de La Prairie, entre l’autoroute 30 et la route Édouard-VII, la future zone industrielle de 500 000 pieds carrés générera à terme des retombées de 30 M$, selon les estimés de la Ville. «On a été approchés par différentes industries qui voudraient s’établir chez nous», souligne Mme Beaulac. «Si vous saviez le nombre de personnes qui frappent à nos portes pour ces terrains qui nous appartiennent. N’oubliez pas qu’on est à cinq minutes du futur REM», intervient Martin Lelièvre, directeur général à la Ville de Saint-Philippe. «Et à l’intersection des autoroutes 15 et 30», renchérit la mairesse. Mme Beaulac rappelle qu’actuellement 82% des revenus de taxes de la Ville proviennent des propriétaires de résidences et 13% de propriétaires de terres agricoles.  
«Ce projet va permettre à Saint-Philippe de grandir en développant notre secteur industriel.» -Johanne Beaulac, mairesse de Saint-Philippe
  «Le reste vient du secteur commercial et industriel. C’est minime. Vous savez que lorsqu’on taxe pour le secteur industriel, on peut taxer trois fois plus que le résidentiel. Imaginez les retombées», affirme Johanne Beaulac.   Subvention Saint-Philippe attend d’ici la fin du mois une réponse de Québec concernant sa demande de subvention via le programme pour les infrastructures d'eau potable et de traitement des eaux usées (PRIMO). La Ville a réalisé les études préliminaires et estime à 11 M$ les coûts de la future usine d’assainissement. Une partie de la subvention anticipée assumera la moitié des frais des plans et devis projetés à 1,2 M$. «Le projet est évalué à 25 M$, car en plus de l’usine, nous incluons notamment la construction d’un pont (3M$) pour traverser la rivière Saint-Jacques. Quant au reste, il sera consacré à des travaux d’infrastructures pour amener les services d’égout et d’aqueduc jusqu’au parc industriel», précise Martin Lelièvre. Si Québec accorde la subvention, il faudra environ trois ans avant que l’usine ne soit achevée et fonctionnelle.   Richesse foncière de 130 M$ La venue de l’usine d’assainissement entraînera la disparition des quatre étangs aérés qui ont été aménagés vers 1995-1996. Ceux-ci feront place à du développement domiciliaire. La Ville parle d’un potentiel de 400 unités résidentielles.  Sur les 2,8 millions de pieds carrés que comporte cette zone bordée par la rue Dupuis et la rivière Saint-Jacques, 1,8 million sera consacré au développement. Sans spéculer, le directeur général rappelle que le coût du pied carré dans la région se transige entre 15$ et 45$. Saint-Philippe attend donc beaucoup de ce projet. «Ce secteur va augmenter notre richesse foncière de près de 130 M$», fait remarquer de son côté la mairesse. M. Lelièvre mentionne qu’au total, Saint-Philippe a le potentiel d’accueillir 3 000 unités résidentielles sur son territoire.   Une question de survie Le développement du secteur industriel et résidentiel avec la venue anticipée de l’usine d’assainissement est essentielle pour l’avenir de la Ville de Saint-Philippe, insiste la mairesse Johanne Beaulac. «C’est une question de survie. Quand j’ai commencé en politique en 1992, les services aux résidents, c’était les services de base (aqueduc, etc.). Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les demandes des citoyens sont différentes d’il y a 30 ans. On met en place des politiques pour nos aînés, pour les enfants. Il y a une multiplication des services. Les petites municipalités n’ont pas les moyens des plus grandes. Il faut donc aller de l’avant pour chercher des sous», insiste-t-elle.