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La fin du golf et la création d’une aire TOD en 3 questions

le mardi 08 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 08 novembre 2016
Par Martine Veillette

mveillette@journaldechambly.com

L’article sur la fermeture définitive du Golf La Prairie, publié dans la dernière édition du Reflet, a fait beaucoup réagir. Les citoyens et golfeurs sont déçus de la disparition du golf qui laissera place à des habitations. Voici des réponses aux interrogations.

Pourquoi c’est devenu une aire TOD ?

En mars 2012, le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est entré en vigueur. Celui-ci est une référence pour l’aménagement et le développement du Grand Montréal.

Les municipalités membres, dont La Prairie, avaient l’obligation de s’y conformer avant décembre 2014 en modifiant leur schéma d’aménagement, leurs plans et règlements d’urbanisme.

Dans la MRC Roussillon sept endroits ont été désignés aire TOD, sur les 155 de la CMM. Le PMAD oblige ces villes à développer une aire TOD (Transit-oriented development ou un aménagement axé sur le transport en commun, en français), dont la densité minimale est de 30 logements par hectare.

Pourquoi le golf est désigné aire TOD à La Prairie ?

Le terrain du golf a été ciblé parce qu’il est situé à proximité du stationnement incitatif La Prairie et du boulevard Taschereau qui est un transit important pour le transport collectif.

«Si le golf n’avait pas été vendu ou s’il avait été vendu et que les acheteurs avaient voulu poursuivre la vocation du terrain, ils auraient eu l’autorisation de continuer. Mais si la vocation change, les propriétaires ont l’obligation de se conformer au PMAD de la CMM», précise Anne-Louise Milot, directrice des communications pour La Prairie.

Pourquoi la Ville ne l’a pas acheté pour le transformer en parc ?

«La Ville n’avait pas les moyens financiers d’acheter le terrain. Et même si ça avait été le cas, elle n’aurait pas pu le transformer en parc, puisque ça n’aurait pas été conforme au PMAD», indique Mme Milot.

Elle ajoute que 34% du territoire de La Prairie est protégé en milieu naturel. Ce pourcentage ne comprend pas les parcs municipaux. Il inclut plutôt des endroits comme les boisés, la rivière Saint-Jacques ou le parc de conservation. LE PMAD a pour objectif de protéger 17% du territoire métropolitain.

La Ville a mis en place un long processus de consultation publique pour que les citoyens aient leur mot à dire.

L’aire TOD se poursuit de l’autre côté du boulevard Taschereau. Ce secteur sera développé plus tard, mais n’est pas une priorité pour la municipalité. «À moyen long terme, on devra s’y pencher», mentionne Mme Milot.