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La maladie de Lyme se propage en Montérégie

le lundi 06 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 06 mars 2017

Quelques villes de la Montérégie se sont ajoutées à liste de celles dont les résidents sont à risque d’être exposés aux tiques porteuses de la maladie de Lyme en 2016. Certaines autres ont vu leur niveau de risque augmenter.

Parmi les Villes desservies par Le Reflet, seules La Prairie et Sainte-Catherine se sont vu attribuer, comme en 2015, la cote respective de «risque possible» et «risque faible» par l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ). 

Par «risque possible», cela signifie que si les conditions environnementales sont présentes pour la présence de la tique, les activités de surveillance n’ont pas permis de la détecter sur le territoire de La Prairie. Ce qui n’est pas le cas à Sainte-Catherine où au moins une tique a été découverte.

C’est une des informations qui ressort de la cartographie provinciale de l’année 2016, publiée le 24 février par l’INSPQ.

Le médecin-conseil de l’organisme, le Dr François Milord, mentionne que deux facteurs peuvent occasionner un changement dans le niveau de risque d’une municipalité.

Le premier est la découverte de populations de tiques bien établies. Cela se fait par du travail de terrain effectué dans les boisés où vivent les tiques, qui peuvent être porteuses de la maladie.

Le second facteur est le nombre de personnes ayant contracté la maladie dans la municipalité. Pour le savoir, la Direction de la santé publique (DSP) communique avec le médecin qui a dû déclarer la maladie obligatoirement. Celui-ci indique à quel endroit il est probable que son patient ait pratiqué une activité qui a engendré un contact avec la tique porteuse de la maladie.

Pour qu’une municipalité soit considérée comme ayant un risque modéré, au moins trois cas doivent y avoir été répertoriés.

Selon le médecin, il est difficile pour une municipalité de retrouver un niveau de risque plus bas que modéré, car les mesures de prévention visent à informer la population, mais n’ont pas d’incidence sur la diminution des tiques.

«Si on veut détruire les tiques dans un boisé, il faut faire des interventions importantes sur la nature, soit diminuer la population des animaux, car les tiques se nourrissent sur eux, ou mettre des produits chimiques», explique-t-il.

 

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Propagation

La maladie de Lyme, qui provient des États-Unis, a atteint le Québec et progresse graduellement.

«Le nombre de cas augmente tranquillement. Donc d’année en année, il va avoir plus de municipalités avec au moins trois cas», mentionne le Dr Milord.

Il indique toutefois qu’il est difficile de prévoir si les tiques porteuses de la maladie seront présentes dans tout le Québec éventuellement. Puisque la Montérégie est l’une des régions les plus à risque, il y a de bonnes chances que tous ses boisés soient touchés dans les prochaines années, craint le spécialiste.

(Avec la collaboration de David Penven)


Les façons de se protéger

Demeurer dans les sentiers.

Se couvrir la peau.

Utiliser des produits chasse-moustiques.

Examiner son corps après une promenade dans le bois.


Les symptômes de la maladie

Rougeur de la peau, indolore, de plus de 5 cm autour du site de la piqûre.

Fièvre.

Fatigue.

Douleurs articulaires.

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