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La pincée ouvre ses portes à la différence : une bonne pincée d’inclusion

le mercredi 04 juin 2025
Modifié à 10 h 20 min le 04 juin 2025
Par Tristan Ouimet, Initiative de journalisme local

touimet@gravitemedia.com

L’un des quatre élèves en stage à La pincée, cette année (à gauche). (Photo : Le Reflet – Denis Germain)

Quatre élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou une déficience intellectuelle, de l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie, sont présentement en stage chez La pincée ; une entreprise spécialisée dans les mélanges d’épices à La Prairie. Les jeunes vivent non seulement une expérience dans le milieu du travail, mais cela leur permet aussi d’être actifs. 

«Notre travail permet de les accueillir et de développer de belles relations avec eux, fait savoir Catherine de Gongre, co-propriétaire de La pincée. C’est quand même un défi pour eux d’arriver dans un nouvel environnement de travail. Maintenant, ils connaissent les tâches et sont en situation de réussite.»

Catherine de Gongre, co-propriétaire de La pincée. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)

Le Reflet est allé à la rencontre de ces quatre élèves qui font partie du programme Formation préparatoire au travail (FPT) à La Magdeleine ; celui-ci comprend 10 classes d’environ 10 à 15 élèves âgés entre 15 et 21 ans qui font actuellement un stage dans un métier dit «semi-spécialisé» jusqu’à environ la mi-juin. 

«Ça leur permet de développer et d’acquérir des compétences dans des métiers semi-spécialisés, comme aide-cuisiner, aide-boulanger ou commis, informe Catherine Godin, enseignante en adaptation scolaire, à la Magdeleine. Il y a des élèves qui ont même un stage en garderie ou à l’école. On a été avec les préférences des élèves pour le choix du métier.» 

Les quatre élèves font leur tâche, généralement une fois par semaine. «Ce sont des blocs de deux ou trois heures», spécifie Mme de Gongre. 

Un aperçu de la mise en pot des mélanges d’épices. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)

L’un s’occupe de la mise en pot au rez-de-chaussée, alors que les trois autres font l’étiquetage, à l’étage du dessus.

«Les trois autres jeunes savent quelles sont les variétés [de mélanges d’épices], l’emplacement des bacs avec les étiquettes pour chacune des variétés, ainsi que le nombre de bacs à monter à l’étage, raconte Catherine de Gongre. Ils font leur plateau de travail.»

Catherine Godin, enseignante en adaptation scolaire, et Jeanne Guité-Bernard, éducatrice spécialisée. (Photo : Le Reflet – Tristan Ouimet)

Catherine Godin et Jeanne Guité-Bernard, éducatrice spécialisée à l’école de la Magdeleine, accompagne ces trois élèves, à temps plein. Elles expliquent que d’autres élèves du programme de la Magdeleine ne sont pas accompagnés en tout temps.

D’élève à employé 

Jean-François Gravel, un employé à temps partiel chez La pincée. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)

Ayant une déficience intellectuelle, Jean-François Gravel, un employé de 22 ans à temps partiel à La pincée depuis cet automne, a déjà été stagiaire pour cette entreprise ; il était également dans le programme Formation préparatoire au travail

«Il a une excellente mémoire et il est super enthousiaste, laisse entendre Catherine de Gongre. Il est très bon avec les chiffres et avec la balance [pour peser les mélanges d’épices]. Il a fait plusieurs années de stage avec nous dans différents plateaux de travail et on s’est dit : ça y est, on va l’engager pour poursuivre avec Jean-François.»

«Jean-François est déjà rendu comme chef de production parce que c’est lui qui montre présentement à son ancien camarade de classe comment ça fonctionne», ajoute-t-elle. 

Pour l’enseignante Catherine Godin, il fait «chaud au cœur» de voir cette transmission de connaissance ; un exemple de «belle réussite».

Dans le cadre du programme FPT, Jeanne Guité-Bernard souligne l’importance des stages et pense que c’est un «beau travail d’équipes avec les employeurs».

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