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La Prairie autorisera (finalement) les potagers en façade

le mercredi 13 mai 2020
Modifié à 9 h 42 min le 13 mai 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Une conclusion semble se dessiner dans la saga d’une Laprairienne forcée de démanteler son potager aménagé dans l’emprise municipale, l’été dernier. La Municipalité a déposé un projet de règlement, le 4 mai, autorisant les potagers en façade sous certaines conditions. Lise Bissonnette, qui demande à la Ville de modifier le règlement existant depuis 2019, se réjouit du «pas vers l’avant» qu’effectue la Municipalité pour encourager l’agriculture urbaine. Elle suggère néanmoins plusieurs changements pour modifier des critères qu’elle considère comme étant «trop rigides». D’abord, bien qu’elle autorisera les potagers en façade, La Prairie ne permettra pas l’aménagement de ceux-ci dans son emprise municipale, ce que reproche Mme Bissonnette. Rappelons que l’aménagement de son potager en bordure de rue s’y trouvait et qu’il s’agissait du nœud du litige. Elle considère que plusieurs citoyens seront brimés et voudrait que ce critère soit retiré. Mme Bissonnette est d’avis que l’harmonie visuelle souhaitée par la Ville sera respectée grâce à une autre condition, soit celle de garder une distance d’un mètre entre le potager et le terrain adjacent, le trottoir, la bordure de rue ou la rue elle-même s’il n’y a ni trottoir ni bordure. «Étant donné qu’un potager est composé majoritairement de plantes annuelles, les possibles travaux effectués sur une emprise occupée par un potager ont peu d’impacts», argumente la Laprairienne. Ensuite, le nouveau règlement de La Prairie indique que le potager ne pourra excéder 20% de la superficie de la cour avant ou secondaire avant si celle-ci est inférieure à 200 mètres carrés et 30% si elle est supérieure. Mme Bissonnette croit que ce ratio doit être plus grand. «Par exemple, la ville de Québec autorise 75% de la superficie de la cour avant des terrains entre 100 mètres carrés et 300 mètres carrés.  Plusieurs autres villes n’ont aucune limite de superficie», fait-elle valoir. Finalement, Mme Bissonnette voudrait que la Ville modifie la période autorisant l’aménagement de potagers en façade, qui devront être défaits du 15 novembre au 1er mai, pour que cette dernière date soit avancée au 15 avril. «Je trouve qu’il est pratiquement impossible de retirer un potager si celui-ci se trouve en pleine terre, comme la plupart des potagers d’ailleurs», ajoute-t-elle. La Laprairienne suggère à la Ville d’indiquer que les structures temporaires telles que tuteurs, pots et treillis doivent être enlevées. [caption id="attachment_78284" align="alignnone" width="444"] Lise Bissonnette continue à défendre son projet de jardin collectif en bordure de rue à La Prairie. Photo: Le Reflet - Archives[/caption] Consultation publique Les demandes de Mme Bissonette ont été soumises au conseil municipal. Vu la situation entourant la COVID-19, un avis public annonçant une consultation écrite en remplacement de la consultation publique prévue sera publié avant l’adoption finale du règlement à une séance du conseil ultérieure. L’été dernier, afin de répondre aux nombreuses demandes citoyennes liées au litige impliquant Mme Bissonnette, la Ville lui avait indiqué qu’elle planifiait d’installer des bacs jardiniers publics pour encourager l’agriculture urbaine, mais ne comptait pas modifier le règlement. Elle a depuis changé d’avis. Autres conditions du règlement  -Optimiser la préservation d’arbres existants lors de l’aménagement du potager; -Les potagers seront autorisés seulement pour une habitation résidentielle; -Entourer les abords des potagers d’une bande végétale (graminées, arbustes, arrangements floraux), sauf pour l’accès; -Aucun équipement, structure ou plantation ne pourra dépasser une hauteur de 1,2 mètre; -Tous les équipements accessoires aux activités de jardinage devront être de bonne qualité et maintenus en bon état; -Aucun éclairage artificiel ne sera permis pour le potager.