Culture

La Révolution de «Lil Zak»

le jeudi 10 octobre 2019
Modifié à 9 h 25 min le 10 octobre 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Un jeune Châteauguois de 9 ans a livré un hip hop enlevant à la première de Révolution diffusée le dimanche 22 septembre à TVA. Zakary Belharbi n’a pas été retenu par les juges mais il en a impressionné plus d’un. Et la danse n’est pas son unique talent.
Zakary et Sarah-Jeanne Labrosse, animatrice de R.évolution
Le garçon était bien fier d’obtenir le vote des «Twins», champions du monde, confie sa mère, Zahia Arezki. Près de 1 220 000 téléspectateurs ont vu son numéro. Bougeant sur la musique de «Rêve de star», de Corneille, Zakary a démarré sa prestation en envoyant valser un chapeau que n’aurait pas renié Leonard Cohen. À l’approche de la dernière note, ses deux souliers ont quitté ses pieds à la faveur d’un grand écart aérien impressionnant. «Même s’il n’a pas été retenu, Zakary Belharbi, 9 ans, de Châteauguay, a été craquant en enlevant ses chaussures, tout en sautant très haut dans les airs», a commenté Hugo Dumas, chroniqueur de La Presse, dans un texte sur la première de l’émission. Zakary évolue avec l’école de danse Primeau-Poirier à Mercier. C’est Vanessa Primeau qui a conçu sa chorégraphie. La maman a mis sa touche. Le chapeau, c’est elle. «Je m’occupe des habits. Zakary danse souvent avec un accessoire, un chapeau ou une cravate. Il le retire avec force pour dire : laissez-moi me défouler», confie Zahia Arezki. Sa force, selon elle ? «Il a beaucoup de charisme et de présence sur scène. Zakary est un enfant très intelligent, très joyeux et très créatif. Il aime danser, il aime la vie», exprime Mme Arezki. Elle et son mari Mohamed Belharbi sont bien fiers de leur garçon, assure-t-elle. 2e essai «Lil Zak», comme il a été surnommé, a obtenu sa chance de danser à l’émission à son deuxième essai. Il était parmi les 3000 candidats en lice pour la première cuvée en 2018. Du nombre, 80 avaient été admis. «Il a auditionné en mars cette année et ils l’ont aimé», note Zahia Arezki. Son fils danse depuis l’âge de 4 ans. D’où lui est venu cette passion ? «Quand il était petit, il regardait des clips de danse et de chant», mentionne sa mère. Ni elle ni son mari ne pratiquent la danse. «On a peut-être le talent mais on ne l’a pas développé», sourit-elle. Coûteux Les nombreuses compétitions de danse auxquelles participe Zakary représentent des déboursés importants. «Ça nous coûte beaucoup. Un costume à paillettes c’est environ 1000 $», illustre Zahia Arezki. «Si quelqu’un veut nous aider, on ne dira pas non», avoue-t-elle. Comédien L’élève de 4e année de l’école Saint-Jude à Châteauguay a aussi des talents d’acteur. Il interprète le rôle de Jade dans «Ruptures». Il a aussi joué dans «5e rang» et il fait de la publicité pour l’Aubainerie.

DEUX QUESTIONS À ZAKARY

Q Que retiens-tu de ton passage à Révolution ? R  J’ai réalisé mon rêve de danser sur la scène de Révolution pour les juges, surtout les Twins; mes idoles. Je suis fier de moi et de ma prestation, mais je dois travailler encore très fort si je retourne là-bas l’année prochaine parce que les candidats sont forts et les juges sont exigeants. Je dois grandir plus en performance. Lil zak n’a pas dit encore son dernier mot ! Q Que représente la danse pour toi ?Pour moi, la danse est ma passion. C’est comme mon oxygène que je respire, c’est ma vie et mon univers. Je me sens bien quand je bouge et je me défoule. À LIRE AUSSI: Un danseur de Napierville éblouit les juges de l’émission Révolution