Lac de la Citière : des dizaines de poissons trouvés morts

Plus d’une vingtaine de poissons morts jonchent les berges du lac artificiel de la Citière, à La Prairie depuis plusieurs jours. Le ministère de l’Environnement (MELCCFP) a affirmé au Reflet le 22 avril qu’il n’était pas au courant de la situation, puisque l’événement «venait juste d’être porté» à son attention par le Journal.

Une Laprarienne en a fait part au conseil municipal lors de la séance du 16 avril. Les élus ne semblaient pas non plus alors être au courant.

«Une équipe de terrain a été envoyée sur les lieux pour faire une expertise et des échantillons d’eau ont été prélevés pour l’analyse de différents paramètres de la qualité de l’eau», a assuré de son côté Jordan Ouellet, conseiller en communication du MELCCFP.

Plusieurs poissons morts étaient sortis de l'eau. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)

Le ministère est sollicité lorsque des poissons malades ou des mortalités anormales de poissons sont observées au Québec en milieu naturel.

«Dans la plupart des cas, il s’agit de phénomènes naturels liés au cycle de vie ou à des changements climatiques ou environnementaux, a ajouté M. Ouellet. Toutefois, ces événements peuvent aussi être liés à la pollution, à un organisme pathogène ou à un déversement de substances toxiques.»

Le conseiller en communication a rappelé l’importance de communiquer avec le service Urgence-Environnement du ministère, lorsqu’une mortalité anormale de poissons est constatée.

«Ceci permet une évaluation de l’événement entre les responsables de l’environnement et de la faune, a-t-il enchaîné. Lorsqu’une investigation supplémentaire est requise, des techniciens de la faune sont envoyés sur les lieux afin de valider et de compléter l’information reçue lors du signalement. Si nécessaire […] des poissons peuvent être récoltés en vue d’analyses subséquentes et envoyés au Centre québécois sur la santé des animaux sauvages (CQSAS).»

La Ville a indiqué que ce n’est pas la première fois qu’elle retrouve des poissons morts dans le bassin de rétention des eaux pluviales. Selon la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), un bassin de rétention des eaux pluviales n’est pas considéré comme un «lac». La Ville procède donc à l’entretien au même titre que le reste de ses infrastructures pluviales sur le réseau municipal.

Des poissons se sont retrouvés sur les rochers en raison de la baisse du niveau de l'eau. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)