Lafarge fabrique du ciment avec du béton usé
La cimenterie de Saint-Constant a fait l’objet d’un projet pilote écologique en 2022. (Photo: Le Reflet - Archives)
La cimenterie Lafarge travaille à «construire du neuf à partir du vieux». Au cours de la dernière année, son usine à Saint-Constant a réutilisé 10 000 tonnes de béton usé et de matériaux issus de la démolition de bâtiments pour fabriquer du nouveau ciment. Ce, grâce à la nouvelle technologie ECOCycle déployée sous forme de projet pilote, détaille la multinationale.
D’après l’entreprise, le nouveau béton produit avec de l’ancien offre une performance équivalente au résultat traditionnel. Il répond à toutes les exigences locales, assure la compagnie.
«Il est notamment utilisé avec succès par la division béton de Lafarge Canada pour des projets de construction dans la région du grand Montréal», affirme l’entreprise.
Invitée par Le Reflet à partager lesquels, la multinationale a affirmé qu'elle ne pouvait pas les dévoiler, puisqu'ils n'ont pas signé d'entente pour que leur nom soit divulgué. Elle a cependant précisé dans un autre courriel que le béton usé provient des matériaux récupérés à ses installations de Brossard et Montréal.
Par voie de communiqué, l’entreprise se targue d’avoir «fait un pas audacieux vers la circularité et la construction durable».
«Ce projet pilote est essentiel pour démontrer que nous pouvons réutiliser efficacement les déchets de béton, ce qui contribue grandement à la conservation des ressources naturelles et relève de la construction durable», soutient David Redfern, président-directeur général de Lafarge Canada (Est).
Ce dernier évalue que sur 10 millions de tonnes de déchets de construction et de démolition produits chaque année au Canada, 4 millions sont du béton, ouvrant la porte à la pérennité de ce projet.
Carboneutre
Le projet pilote ECOCycle s’inscrit dans la participation de Lafarge au Défi national carboneutre. L’usine de Saint-Constant vise à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2030, avait informé un porte-parole lors d’une conférence de presse en présence du ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault.