Culture

L’art urbain s’invite dans le Roussillon

le lundi 03 octobre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 03 octobre 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

À Saint-Mathieu, des tortues ont été peintes sur des pierres. À Saint-Philippe, ce sont des plaques d’égout qui se sont métamorphosées en bouton géant ou en pont pour fourmis sous les coups de pinceau. Deux exemples d’art urbain réalisés dans le cadre d’un projet qui touche les 11 municipalités de la MRC de Roussillon

L’idée vient de Louise Page, vice-présidente et fondatrice du Bistro Culturel, cœur de Village à Saint-Isidore.

C’est par le biais d’une subvention de 7000$ du Fonds culturel régional de la MRC qu’elle a pu mettre sur pied la première édition du projet Art Urbain dans le Roussillon. Chaque artiste – choisi à travers la liste des membres Bistro culturel –  s’est vu attribuer une municipalité.

«Ils avaient une caméra pour photographier un lieu intéressant à exploiter [afin de soumettre une proposition avant de réaliser leur concept]. Plusieurs artistes ont choisi de peintre sur des objets existants, même s'il n’y avait pas de consignes particulières», raconte Mme Page.

Si l’art urbain se veut éphémère de par sa nature, une exposition photographique itinérante l’immortalisera. Elle sera présentée dans chacune des 11 municipalités dès le printemps 2017.

Des artistes à l’œuvre

Louise Laforme, peintre-aquarelliste de Saint-Urbain, s’est amusée à dessiner six  tortues mathéennes.

«J’ai présenté entre cinq et six croquis pour ce projet. J’ai utilisé de la peinture au latex pour que ça tienne sur les roches. Ça va résister un certain temps aux intempéries», déclare l’artiste.

Lors de l’exécution des peintures qui a nécessité une journée de travail, elle dit avoir apprécié la visite de curieux qui la questionnaient à ce sujet. Cette prise de contact avec le public était une façon pour elle de se faire connaître comme artiste.

Sophie Lupien, de Sainte-Catherine, qui a peint trois plaques (regards) d’égout à Saint-Philippe s’est dite emballée par son expérience.

«C’est un projet intéressant et stimulant qui met de la vie dans les différents endroits. C’était un défi de trouver l’idée avant de peindre. Quand j’ai vu les regards, l’image d’un bouton m’est tout de suite apparue», raconte l’artiste.   

En revanche, l’idée de transformer une plaque d’égout pluvial en pont de fourmis a nécessité plus de cogitation.  

Où peut-on trouver l’art urbain dans la région ?

Au moment de publier, seules Saint-Mathieu et Saint Philippe dans la région avaient été visitées par les artistes. Les autres municipalités suivront. Les plaques d’égout peintes de Saint-Philippe sont situées dans le parc Gérard-Laframboise derrière la bibliothèque municipale. À Saint-Mathieu, les tortues s’affichent près du garage municipal et le parc Pierre-Mondat.