Faits divers

Le conducteur impliqué dans l’accident mortel de la route 138 témoigne

le lundi 09 décembre 2019
Modifié à 16 h 55 min le 09 décembre 2019
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

«Je suis très déçu de ça, mais je n’ai pas pu les éviter», avoue le conducteur qui a survécu à la collision frontale survenue sur la route 138, le mercredi 4 décembre à Sainte-Martine. Le résident de Mercier arrivait de la ville d’Ormstown avant de traverser la municipalité de Sainte-Martine. Selon ses observations, la chaussée de cette partie de la route n’était pas glacée. En arrivant à Sainte-Martine, les conditions routières étaient différentes. «Au Rona (à Sainte-Martine), je voyais la chaussée luisante et j’ai regardé dans mon miroir. Je roulais peut-être 70 km/h, il n’y avait personne en arrière. […] J’ai fait un test de freins et c’était glissant. C’était sur la glace noire. J’ai mis mes quatre clignotants et je m’en allais prudemment vers Mercier dans ma voie», raconte celui qui souhaite garder l’anonymat. L’homme âgé de 70 ans, usager de la route depuis 52 ans, approchait de la compagnie de transport Mexuscan Cargo. Un camion de type poids lourd était devant lui. «Je n’étais pas directement en arrière de lui, mais quand même, il était en avant de moi. Ça bloquait ma vue un peu. Je suis resté plus loin. J’étais resté complètement dans ma voie. Je roulais 50 km/h, quelque chose comme ça. Un moment donné, j’ai vu un Honda qui glissait vers moi de travers par rapport à la chaussée. J’ai essayé de l’éviter, mais sur la glace, ça ne répond pas tout de suite», illustre-t-il. La voiture a percuté le véhicule utilitaire sport du Merciérois sur la devanture du côté passager, selon lui. L’automobiliste s’en est tiré avec une blessure au pouce et une douleur à l’épaule. Les deux personnes à bord de la voiture Honda ont perdu la vie. À LIRE AUSSI: Un trio d’amies déchiré par la tragédie de la route 138
«J’me trouve miraculé là-dedans.»
«C’était vraiment glissant. Souvent, quand il y a perte de contrôle sur la glace tu viens à bout de donner un coup de roue puis tu la ramènes (la voiture). Il n’y avait rien à faire. Il n’y avait aucun abrasif», laisse-t-il entendre. Le Soleil de Châteauguay a questionné le ministère des Transports au sujet du protocole d’épandage d’abrasif sur ce tronçon au lendemain de l’accident. Au moment d’écrire ces lignes, nous attendons toujours une réponse de la part du MTQ.