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Le jardin des merveilles d’un entraîneur
le jeudi 25 juillet 2019
Modifié à 9 h 23 min le 25 juillet 2019

Quand André Blais n’entraîne pas des boxeurs au Gladiateur Gym à La Prairie, il s’occupe du paysagement de sa cour à Sainte-Catherine. Depuis 10 ans, il entretient son petit coin de paradis qui accueille près de 120 espèces de fleurs vivaces.
Dans le jardin de M. Blais où il est possible de se balader sur des petits chemins en pierre, on peut admirer de grandes plantes, les couleurs des nombreuses fleurs, un plan d’eau avec une chute et un pont qui mène vers un gazebo aménagé au centre. D’un côté, on peut s’asseoir sur une balançoire couverte d’un petit toit, de l’autre, se poser devant un foyer en pierre. Il n’y a qu’un espace à peine plus grand qu’une table de pique-nique où il reste du gazon au sol, près d’une terrasse aux abords du balcon arrière de la maison.
L’homme de 51 ans dit adorer le contraste entre l’entraînement et le paysagement.
«C’est le yin et le yang pour moi, confie-t-il. Entretenir un jardin de cette grandeur-là, c’est comme s’entretenir soi-même. Il faut toujours travailler sur nous, faire une introspection, observer et s’améliorer.»
Il admet que les gens dans son entourage sont surpris lorsqu’ils voient ce qu’il a accompli derrière sa maison.
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Photo: Le Reflet - Denis Germain
Voisins envieux
Lorsqu’il a emménagé dans sa maison de la rue Guérin, il y a 20 ans, il n’y avait qu’une piscine creusée dans la cour. Il l’a enlevée.
«Tranquillement, j’ai commencé un jardin parce que ma femme aime beaucoup les fleurs. Après, j’ai ajouté le bassin d’eau avec une chute, le petit pont et le gros gazebo que j’ai bâti moi-même. Tout le reste a suivi», raconte M. Blais.
Le couple partage cette passion depuis le début.
«Ma femme me dit ce qu’elle veut et ce qu’elle aime. Moi, j’exécute», blague-t-il.
L’entraîneur a effectué lui-même les travaux de maçonnerie, entre autres pour le foyer et les allés en pavé, puisqu’il a travaillé dans le domaine. Il fabrique aussi des meubles, notamment l’hiver quand il ne peut s’occuper de son jardin et qu’il veut se tenir occupé. Le Sainte-Catherinois évalue que son havre de paix vaut entre 15 000$ et 20 000$.
Au fil du temps, des voisins eux aussi passionnés par les fleurs se sont intéressés au travail de M. Blais.
«On fait parfois des échanges, j’en donne beaucoup et on se partage des trucs», dit-il.
Celui-ci admet qu’il sait qu’il fait des envieux.
Créativité
M. Blais ne voudrait pas inscrire son jardin à des concours.
«Il faut respecter certaines normes et je fais ça vraiment pour moi. Ça me couperait la liberté de créer mon paysagement comme je le veux», dit-il.
Ce dernier confie qu’il devient attaché aux fleurs dont il prend soin quotidiennement.
«C’est plate quand certaines meurent, mais elles ont une durée de vie. C’est toujours un work in progress. Parfois, ça devient un casse-tête d’en remplacer», explique-t-il.
«Je dis toujours à mes boxeurs qu’ils sont comme de l’argenterie. S’ils ne s’entretiennent pas, ils vont ternir. C’est la même chose pour ma cour.» -André BlaisTous les matins, il jardine en prenant son café. Le Sainte-Catherinois reste à l’affût des tendances et techniques en matière de botanique. Il décrit ses fleurs et plantes avec passion et précision. «Le plus beau dans mon jardin, c’est que les floraisons se font à des moments différents. Ça alterne; il va y avoir du rouge, du blanc, du mauve et toutes sortes de couleurs», laisse-t-il savoir. M. Blais connaît les noms, les odeurs et les caractéristiques détaillées de chacune de ses plantes. Il explique, par exemple, que ses préférées, les arbres à glycine, ont fleuri le mois dernier et ont produit des «fleurs en grappes magnifiques qui sentent encore meilleures que les lilas», qu’un de ses hibiscus va grandir d’environ un pied cette année et fait des fleurs blanches au cœur rouge, puis que les Syracuse sont «débiles» à la mi-août.
