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Le thème des monstruosités dans le regard d’étudiants d’ici

le lundi 16 mai 2022
Modifié à 17 h 21 min le 16 mai 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Toutes les sommes collectées pendant la vente de la publication seront versées à l’organisme Les impatients.(Photo: gracieuseté)

Afin d’aborder des sujets sensibles dans leur cours synthèse Revue littéraire, 14 finissants du Collège Édouard-Montpetit à Longueuil, dont une de Candiac, se sont regroupés pour rédiger une publication de 150 pages détaillant les différentes «variations autour du thème des monstruosités».

Sous le nom de Collectif des 28 mains, les étudiants du programme Arts, lettres et communication, option Littérature, tenaient à couvrir un sujet contemporain «qui se passe tous les jours», dans la vie des gens. La thématique des monstruosités se décline de plusieurs manières. 

«On y pensait depuis longtemps, fait savoir Jessica Neaga, résidente de Saint-Hubert. L’idée a débuté pendant la pandémie lorsque nous n’étions pas vraiment optimistes.»

«C’était un moyen de se vider le cœur et de montrer aux autres qu’ils ne sont pas les seuls à vivre ça.»

-Jessica Neaga, finissante

Leur revue littéraire composée de textes variés comme des poèmes, des nouvelles et des essais est séparée en trois sections, soit la désaffiliation, la construction et l’introspection, poursuit l’étudiante. Chaque membre du collectif a écrit une œuvre.

La première partie est consacrée aux monstres qui le sont en raison de leur contexte historique, et non de leur apparence. Par exemple, les étudiants ont expliqué le phénomène des sorcières de Salem qui étaient injustement brûlées au bûcher. Ils ont également traité la banalité du mal, notamment pendant les guerres.

Dans la 2e partie, les finissants ont écrit sur «comment le monstre est construit dans notre société», mais dans un contexte abstrait. En d’autres mots, il s’agit des préjugés, précise la résidente de Saint-Hubert. Dans ce cas-ci, la colère et la discrimination apportée par ces préjugés sont définies comme les monstruosités.

Aussi, l’une des écrivaines se penche le sujet des réseaux sociaux. Elle explique comment se construire une image et être à la recherche de l’approbation des autres peut être une de ces formes.

La couverture du recueil déssinée par Les impatients. (Photo: gracieuseté)

«Parfois, on se construit des préjugés sur ce qui ressort des réseaux sociaux», fait remarquer la jeune femme de 21 ans.

Dans la dernière partie, la cohorte s’est penchée sur le sujet des monstruosités intérieures. En d’autres mots, les maladies mentales. Elle aborde notamment les dépressions, les troubles alimentaires, la dissociation, l’impulsion et l’introversion.

D’ailleurs, les images qui accompagnent les textes du recueil ont été créées par l’organisme Les impatients, qui «vient en aide aux personnes ayant des problèmes de santé mentale par le biais de l’expression artistique».

«C’est sûr qu’on est tous contents d’avoir eu cette occasion et de donner à la fondation, indique Jessica Neaga. On est tous vraiment fiers d’en parler et de partager ses expériences.»

Où le trouver ?

La revue littéraire est publiée en version papier et en version numérique depuis le 27 avril. Le tirage unique de la version papier, limité à 150 exemplaires imprimés «en reliure allemande», est au coût de 10$. Il ne reste aucun exemplaire manuscrit, mais la version numérique est toujours disponible sur le site Web du Centre de valorisation et d’amélioration Le français s’affiche.