L'équivalent de la moitié du globe à la marche

Membre du Club de marche dynamique – Roussillon  depuis  sa fondation en 1996, Anne-Marie Pitre a minutieusement noté le nombre de kilomètres qu’elle a parcourus à chacune de ses séances. Le 12 avril 2018, elle a franchi le cap des 25 000 km, soit plus de la moitié de la circonférence de la Terre! «Pour moi, c’est facile de marcher parce que j’aime trop ça. Surtout avec mes amis du club. Je marche avec eux depuis 10 ou 15 ans. Il se crée des liens. On est des grands-mamans dont la complicité nous unit», poursuit celle dont l’exploit a été souligné par la Ville de Delson, le 13 novembre. Elle a reçu à cet effet une lettre encadrée du conseil municipal des mains du maire Christian Ouellette. De son côté, son club lui a remis une médaille.  

«Les jeunes de 30-40 ans qui font du CrossFit disent que c’est plate de marcher. C’est le fun au contraire. Tu vois des choses que tu ne verrais pas autrement.» - Anne-Marie Pitre

  Mme Pitre a toujours été une femme active. Dans les années 1970, elle mentionne qu’avec son mari, Bruno Lagacé, elle s’adonnait à la marche en montagne. «On est allé aux monts Adirondacks. Je n’ai pas fait le mont Washington, mais Bruno oui.  On marchait beaucoup aux États-Unis. Nos deux enfants nous ont accompagnés. Et je peux vous dire que notre petit-fils de 5 ans est un bon marcheur», déclare la retraitée de 74 ans.   [caption id="attachment_55579" align="aligncenter" width="521"] Le maire de Delson, Christian Ouellette, a remis le 13 novembre une lettre honorifique à Anne-Marie Pitre pour ses 25 000 km réalisés avec le Club de marche dynamique – section Roussillon. (Photo gracieuseté)[/caption]   Beau temps ou non Plus qu’un simple exercice, la marche fait partie du quotidien d’Anne-Marie Pitre. Qu’importe la température, la Delsonienne ne s’empêche jamais d’enfiler ses souliers de sport pour respirer l’air frais. «Qu’il pleuve ou qu’il fasse très froid, ça ne me dérange pas. Le pire ennemi c’est la glace, mais comme la plupart des marcheurs, j’ai des crampons que je mets à mes souliers. J’ai déjà essayé de faire de l’exercice à l’intérieur d’un gym, mais ce n’est pas pour moi. Je trouve ça souffrant. Dehors, tu as le soleil», affirme la marcheuse. Au sein du Club de marche dynamique – Roussillon, Anne-Marie Pitre participait jusqu’à tout récemment aux trois rencontres hebdomadaires qui ont lieu respectivement à Delson, Sainte-Catherine et Saint-Constant. «Je fais maintenant Saint-Constant et Delson. De temps en temps, je vais à Sainte-Catherine», indique-t-elle. La principale intéressée marche également en dehors des rencontres de son club. Elle déclare qu’elle parcourt au total une centaine de kilomètres par mois. En terminant l’entretien, elle souligne que son mari, membre du même club, a marché 7 000 km. «Il est aussi bénévole à la Montagne d'argent à la Conception où il occupe ses loisirs, surtout à l'escalade et à la marche en montagne.  L’hiver, c'est le ski de fond, la raquette et en été, le vélo.  Il ne lui reste que peu de temps pour le club de marche», explique-t-elle.   Si la marche vous intéresse Le Club de marche dynamique comprend quatre groupes: Boucherville, Brossard, Montréal et Roussillon (Delson, Saint-Constant, Sainte-Catherine). Le club est ouvert à tous. Sa moyenne d’âge pour la section du Roussillon est de 55 ans. Il est composé majoritairement de femmes, indique Anne-Marie Pitre. Les participants doivent s’engager à marcher une moyenne de 6 km/h. «Certains qui débutent avec nous trouvent que c’est un rythme trop rapide. Le but est de faire marcher le cardio», rappelle Anne-Marie Pitre. Renseignements: www.clubdemarchedynamique.com.   Des randonnées inoubliables Selon Mme Pitre, les montagnes du Haut Atlas au Maroc, l'Acropole-des-Draveurs du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie dans Charlevoix et les Chics-Chocs en Gaspésie figurent parmi ses plus beaux souvenirs de randonnées. Plus près, les monts Saint-Bruno et Mont-Saint-Hilaire sont des «endroits superbes à marcher.» Même dans les alentours, elle ne cesse de s’étonner de la beauté des lieux. «Si vous n’avez jamais vu l’église de Saint-Constant illuminée le soir, allez la voir», souligne-t-elle.