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Les anciens presbytères de Saint-Constant recevront une dose d’amour

le lundi 25 avril 2022
Modifié à 9 h 27 min le 02 mai 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Les anciens presbytères de Saint-Constant ont plus de 275 ans d’histoire. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)

Les anciens presbytères situés rue de la Fabrique dans le noyau villageois à Saint-Constant seront revampés grâce à une subvention de 1,5 M$, octroyée le 22 avril.

Cette contribution financière du ministère de la Culture et des Communications s’inscrit dans son programme «Soutien au milieu municipal en patrimoine immobilier».

Le maire Jean-Claude Boyer en a fait l’annonce en compagnie de la députée de Sanguinet, Danielle McCann, du président de la Société d’histoire et de patrimoine de Lignery, Yves Bellefleur, et du président du Conseil de fabrique de la Paroisse Saint-Constant, Roger Lavoie.

Yves Bellefleur, Danielle McCann, Jean-Claude Boyer et Roger Lavoie. (Photo: Le Reflet - Guillaume Gervais)

«Ça me touche beaucoup d’être ici, puisqu’on attendait depuis longtemps un programme qui nous permettrait de faire la restauration», a fait savoir le maire, précisant qu’il est un passionné d’histoire.

La Ville a indiqué que l’investissement permettra de planifier les travaux ainsi que de «réhabiliter, restaurer et changer en partie ou en totalité les composantes désuètes afin d’assurer le maintien et la préservation des lieux». Le maire a ajouté que le coût des travaux est évalué à environ plus ou moins 3,5 M$. Le montant manquant sera financé par un règlement d’emprunt, a mentionné le directeur des communications Stéphane Huard au Reflet. De plus, la Société d’histoire et de patrimoine de Lignery remettra une somme de 250 000$ pour le projet.

Pour sa part, M. Bellefleur s’est dit heureux que le projet prenne forme, puisque que ces travaux sont attendus depuis fort longtemps, a-t-il lui aussi fait remarquer.

«Depuis 57 ans que l'on parle de vouloir faire la restauration de ces deux immeubles érigés en 1790 et 1833», a dit celui qui organise des campagnes de financement depuis plusieurs années pour financer le projet.

Selon la ministre McCann, ce geste démontre la détermination du gouvernement à faire de Saint-Constant un milieu de vie attrayant et dynamique.

«C’est un patrimoine québécois et aussi le terreau de la communauté de Saint-Constant, a-t-elle souligné. Pour nous, c’était fondamental d’aider.»

Selon M. Huard, la restauration est nécessaire en raison de l’état des bâtiments en termes de sécurité, des fondations, de l’usure du temps ainsi que pour assurer leur pérennité.

Lieu de rencontre

Le maire espère que les anciens presbytères deviendront éventuellement un lieu de rencontre où les Constantins pourront se retrouver.

«Il faut qu’il demeure en bon état pour l'habiter, faire des réunions et des rassemblements éventuellement, a expliqué M. Boyer au Journal. C'est la naissance de Saint-Constant ici, donc c'est vraiment important que ce bâtiment-là soit restauré et qu’il soit une valeur incroyable pour les citoyens.»

D’autres activités seront ensuite organisées à cet endroit, a-t-il ajouté, puisque l’idée est de le faire découvrir aux gens.

Présentement, les citoyens ont un accès limité aux bâtiments, a précisé Stéphane Huard, mais à la suite des travaux, ils pourront s’y rendre pour en apprendre davantage sur leur histoire en visitant le centre d’interprétation.

«En effet, suite à la restauration complète, la Ville de Saint-Constant veut aller plus loin dans la démarche afin de les transformer pour y aménager des bureaux d’organisme, salle d’exposition et/ou multifonctionnelle», a-t-il souligné.

Patrimoine

Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, les anciens presbytères de Saint-Constant ont accueilli des séances publiques du conseil municipal et de la commission scolaire, ont servi de logements pendant quelques années et ont abrité une salle de classe pour les garçons.

Il s’agit également du lieu de fondation de la Paroisse Saint-Constant, le 5 novembre 1744. Le premier presbytère a été construit en 1752, le deuxième en 1790 et le troisième en 1833. La chapelle Saint-Joseph, érigée dans l’enceinte du cimetière, a suivi en 1860, avant de déménager en 1966 sur les terrains de la fabrique.

Actuellement, la société d’histoire occupe les lieux avec essentiellement leur matériel pour leurs activités de bouquinerie bazar et leur bureau.