Faits divers

L'ex-directeur de Tourisme Montérégie débouté en cour

le vendredi 29 mars 2019
Modifié à 8 h 52 min le 29 mars 2019
L’ancien directeur général de Tourisme Montérégie Éric Fournier a récemment été débouté dans sa poursuite contre son ancien employeur, cinq employés et des administrateurs de l’organisation touristique. Il réclamait la somme de 3 M$ pour diffamation et atteinte à la réputation. Après sa démission à titre de directeur général de Tourisme Montérégie en 2014, M. Fournier a déposé une poursuite, affirmant avoir été poussé à démissionner par les administrateurs. Dans sa poursuite, l’ancien cadre raconte qu’il a vu sa vie basculer en décembre 2013 lorsqu’une lettre anonyme «calomnieuse» à son endroit a été adressée aux administrateurs de Tourisme Montérégie. Pour faire suite aux allégations contenues dans cette lettre, qui attaquaient directement les qualités de management de M. Fournier, un consultant indépendant a été mandaté par Tourisme Montérégie pour enquêter. Ce dernier a produit un rapport indiquant «un consensus des employés autour des points abordés dans la lettre anonyme». À la suite de la réception du rapport, les administrateurs de Tourisme Montérégie ont demandé au directeur général de quitter ses fonctions. M. Fournier a porté la cause devant les tribunaux en 2017, mais sans succès. Son second appel a également été débouté par la juge Gaudreau, le 16 janvier dernier. «Aucun fondement» Dans son jugement, la juge Marie Gaudreau rejette l’appel de M. Fournier, estimant que la réclamation n’a «aucun fondement» et que le recours du demandeur est «abusif». Elle réserve également le droit à certains défendeurs de réclamer à M. Fournier des dommages-intérêts compensatoires et punitifs. Afin d’étayer son jugement, la juge souligne notamment que le demandeur a multiplié les procédures à caractère exploratoire en plus d’avoir modifié ou ajouté plus de 150 paragraphes à sa requête initiale. Cette dernière a été modifiée à quatre reprises. En cours de procédures, il a poursuivi jusqu’à 11 personnes différentes et le montant de la réclamation est passé de 320 000$ à 3 590 570$, puis à 3 051 614$ en salaire perdu, en dommages punitifs et pour rembourser ses honoraires extrajudiciaires. Depuis le début des procédures judiciaires, M. Fournier dit avoir déboursé près de 37 000$ et ne touche aucun salaire, en plus d’être suivi par un psychologue. Dans une lettre envoyée à plusieurs médias et son ancien employeur, l’ancien directeur général rejette énergiquement ce verdict et réfute les accusations dont il fait l’objet. Il s’agit d’«un jugement odieux et dévastateur ou la victime devient l’agresseur», mentionne l’ancien dg, qui n’écarte pas la possibilité de faire à nouveau appel du jugement.