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Maison de soins palliatifs à Mercier : La Fondation Gisèle Faubert doit convaincre la CPTAQ

le lundi 30 septembre 2019
Modifié à 14 h 08 min le 30 septembre 2019
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

La Fondation Gisèle-Faubert veut convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) que son projet de maison de soins palliatifs est compatible avec le milieu agricole. Pour ce faire, elle a l’aide de l’ancien député de Châteauguay Pierre Moreau qui a accepté de la représenter gratuitement. La Fondation Gisèle Faubert envisage de construire sa maison de soins palliatifs au 26, rang Saint-Charles à Mercier. Ce vaste terrain qui comprend, pour le moment, une maison et de nombreux arbres matures serait l’endroit idéal aux yeux de la Fondation, car il est dans «un environnement paisible et naturel». Ce lieu est aussi considéré stratégique puisqu’il est central pour la région que la maison desservira.
Le terrain convoité. Crédit: CPTAQ
Pour concrétiser ce projet, la CPTAQ doit autoriser une utilisation autre que l’agriculture et permettre un droit de passage. Dans une orientation préliminaire rendue en mars, la CPTAQ a refusé la demande de la Fondation. «Pour la Commission, les caractéristiques recherchées ne sont pas nécessairement compatibles avec le milieu visé. En effet, un tel milieu agricole n’est pas toujours le havre de paix ici recherché, car l’activité agricole, notamment dans le domaine des grandes cultures, amène son lot de nuisance, tels le bruit, la poussière et les odeurs», écrit-elle. Des avantages au milieu agricole La Fondation avait l’occasion de faire valoir ses arguments lors d’une audience tenue le 17 septembre. «On n’enlève pas un centimètre à l’agriculture et on réduit les distances séparatrices, c’est difficile de voir comment on peut s’opposer à un tel projet», fait valoir l’avocat et ancien député de Châteauguay Pierre Moreau. Il réfute l’argument de compatibilité avec le milieu agricole. «Il y a déjà des mesures de mitigations sur les lieux. Il y a d’immenses haies brise-vents tout autour du terrain ce qui réduit le bruit, les odeurs et la poussière», explique-t-il. La Fondation croit, au contraire, que le fait d’avoir une maison de soins palliatifs en milieu agricole est un atout intéressant pour les agriculteurs qui pourraient éventuellement en bénéficier. «Le concept des soins palliatifs c’est  d’offrir un milieu de vie comparable à celui qu’on a vécu», mentionne M. Moreau. Pour un agriculteur qui doit accompagner un proche en fin de vie, il peut également être plus facile d’avoir un tel service à proximité de chez lui plutôt qu’en milieu urbain. La CPTAQ considère aussi que la présence d’une telle maison nuirait à l’homogénéité «de la communauté et de l’exploitation agricoles». M. Moreau tente de démontrer que le secteur est plutôt hétérogène. Tout près du terrain convoité, on retrouve le Centre du camion. Un peu plus loin sur le rang se situent la Fromagerie Ruban Bleu et un garage. Appui régional La Fondation reçoit l’appui de nombreuses instances régionales. La MRC de Roussillon a modifié son schéma d’aménagement pour permettre le projet. Lors de l’audience du 17 septembre, une vingtaine de maires et préfets se sont déplacés pour démontrer leur soutien. Des agriculteurs voisins du site ont également témoigné en faveur de l’implantation de cette maison. Une prochaine audience est prévue le 18 octobre. Le projet en chiffres 12 : 12 lits combleront 12 des 18 places manquantes dans la région 3 M$ : Coût de construction