COVID-19

Masque obligatoire dans les lieux publics fermés: un «scénario examiné»

le mardi 07 juillet 2020
Modifié à 15 h 29 min le 07 juillet 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le premier ministre François Legault n’exclut pas de rendre le masque obligatoire dans les lieux publics fermés, comme l’a annoncé la mairesse Valérie Plante pour le territoire de Montréal. «Je ne suis pas fermé à cette décision, ça fait partie des scénarios examinés, a-t-il indiqué en point de presse, mardi après-midi. Pour l’instant, on le recommande fortement.» Il souhaite d’abord en discuter avec divers partenaires, dont Mme Plante, afin de voir la façon dont cette mesure pourrait être mise en place et respectée. «Le défi est de maintenir l’adhésion et pour y arriver, j’ai toujours pensé qu’il fallait y aller graduellement. C’est pour ça qu’on a d’abord suggéré le masque, puis qu’on l’a rendu obligatoire dans le transport en commun.» Rappelons que le port du masque sera obligatoire dès le 13 juillet dans tous les transports en commun, mais qu’une période de grâce est accordée aux usagers jusqu’au 27 juillet. François Legault n’écarte pas non plus qu’une telle obligation ne s’applique qu’à certaines régions, alors que le grand Montréal est globalement plus affecté que le reste du Québec. «Les décisions peuvent être différente d’une région à l’autre», a-t-il soutenu. Les cas de restaurants et de bars où les consignes de santé publique n’ont pas été respectées cette fin de semaine fait dire au premier ministre que l’on doit «s’ajuster». Appelé à se prononcé sur la tenue d’un registre de coordonnées des clients des établissements afin de mieux les retracer en cas de propagation, M. Legault a dit ne pas l’exclure, mais « on n’est pas rendu là». «Notre premier souhait est que personnes dans les restaurants et bars respectent la distance de deux mètres et qu’il n’y ait pas de propagation.» Il a trouvé malheureux de voir les photos qui circulent sur les réseaux sociaux de restaurants comme le Mile Public House du Quartier DIX30, complètement bondés, sans respect de la distanciation physique. «Les gens ont été confinés, ils sont contents de se revoir. Après un verre, on peut vouloir se rapprocher, mais il ne faut pas.» Le port du masque est un sujet qui divise les citoyens, certains jugeant qu’il n’est pas nécessaire ou que, comme le confinement, il brime les libertés individuelles. À ces opposants, M. Legault répond que c’est pour le bien collectif, «pour sauver des vies». «Plaire à tout le monde pis à sa mère, ça ne se peut pas», a-t-il lancé, évoquant les avis partagés sur la vitesse du déconfinement au Québec.