Culture

Nicole Bordeleau signe «un souffle d’espoir» en pleine pandémie

le vendredi 06 novembre 2020
Modifié à 8 h 25 min le 09 novembre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Nicole Bordeleau, maître de yoga, professeure de méditation, conférencière et auteure, signe son 7e livre. L’ouvrage, titré Tout passe : comment vivre les changements avec sérénité, est paru le 28 octobre. L’écrivaine souhaitait que ses mots soient «comme un souffle d’espoir qui apporte du réconfort, de la joie et de la confiance». La résidente de Sainte-Catherine se dit très heureuse des réactions du public. Nicole Bordeleau confie s’être directement inspirée des bouleversements vécus par tout un chacun avec l’arrivée de la COVID-19. «Lors des trois premiers mois de la pandémie, je n’avais aucune intention d’écrire un nouveau livre. J’écrivais pour moi-même. Au fil des semaines et des mois, j’ai vu qu’il se dessinait quelque chose», explique-t-elle. À ce moment, Mme Bordeleau ignorait si les écrits qu’elle couchait sur papier seraient publiés. Elle ne pensait pas à rédiger pour répondre à un besoin des lecteurs, mais s’interrogeait tout de même sur ce qu’elle avait à offrir en cette période éprouvante. «Même si c’est mon 7e livre, je ne me questionne pas sur la réponse des gens. J’aurais trop peur que ça influence mon écriture. J’ai sorti de mon cœur ce que je voulais partager et après, je ne peux qu’espérer que ce soit utile», dit-elle. Dans son ouvrage, elle explique notamment la différence entre l’attention et la concentration. Il s’agit d’un concept sur lequel elle explique avoir travaillé fort afin que ce soit mis en mots clairs. À travers des confidences, des anecdotes, des enseignements, des moments ou écrits à méditer, l’auteure souhaitait ultimement permettre aux lecteurs «d’accepter avec confiance le caractère fugace et imprévisible de toute chose». De petits exercices pour mettre en application ses écrits parsèment l’ouvrage. Elle s’inspire par exemple du fréquent lavage de mains, habitude implantée avec l’arrivée de la COVID-19. Lors de ce passage précis, Mme Bordeleau invite son lecteur à prendre un moment pour lui en se savonnant les mains, avec attention et en état de pleine conscience. «Il fallait que j’arrive à expliquer aux gens et à leur faire vivre pour qu’ils puissent le pratiquer en dehors du livre. C’était mon but premier», dit-elle.
«Je ne suis pas quelqu’un qui a le bonheur facile, mais j’ai le bonheur lucide.» -Nicole Bordeleau
Terre à terre L’écrivaine n’a pas la prétention de donner à ses lecteurs des «recettes toutes faites, des solutions miracles ou une baguette magique», qui selon elle, ne tiennent pas la route. «On est dans le tragique de l’existence. Et il faut être terre à terre. Je voulais que les gens puissent mettre cela à l’épreuve dans le quotidien. Pour moi, c’était essentiel parce que je les mets à l’épreuve depuis 30 ans», détaille-t-elle. De plus, elle souhaitait que le livre s’adresse à tous et que son contenu soit concret. «J’ai beaucoup de gens autour de moi qui ne méditent pas. Et qui me demande ce que ça veut dire concrètement. Je veux que ce soit clair et simple pour ne pas que les gens trouvent ça compliqué ou ésotérique», partage-t-elle. Retour aux sources  L’année dernière, Nicole Bordeleau a écrit son premier roman de fiction. Tout passe est un retour aux sources pour elle. Cette avenue n’était toutefois pas volontaire. «Je ne savais pas quelle forme prendrait le livre, puisque j’écris par fragments. […] C’est fou, mais c’est un peu le livre qui décide de la forme qu’il prend. J’ai commencé avec une citation d’Einstein et la pandémie», explique-t-elle. Ce nouvel ouvrage est fidèle à ce que l’écrivaine vit, laisse-t-elle savoir. Par exemple, «après le préambule, le lecteur entre avec moi à l’aube, au matin, c’est un moment très intime où je partage avec lui ce qui se passe et le fait que j’écris, c’est un voyage à la fois intimiste et universel», témoigne Mme Bordeleau. À la lecture de son livre, on la suit effectivement de mars à tout récemment, lorsque la pandémie a fait son apparition, suivie du confinement, puis du déconfinement et de tous les changements qui en ont découlés.