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Art de vivre

Oiseaux rares recherchés

le mardi 25 août 2020
Modifié à 11 h 19 min le 12 août 2020

Que ce soit autour des îles de Contrecœur, au parc des Îles-de-Boucherville, sur le bord du fleuve ou ailleurs dans la région, les ornithologues amateurs ont accès à une intéressante variété d’oiseaux pour nourrir leur passion. Vice-présidente du Club d’ornithologie de Longueuil, Louise Falcon nous parle de trois espèces particulièrement intéressantes à observer pour qui sait se montrer patient! Le petit blongios [caption id="attachment_97204" align="alignnone" width="444"] (Photo: Richard Prévost - pleinderessources.qc.ca)[/caption] Pour les ornithologues amateurs, certaines espèces qui nichent dans notre région sont particulièrement intéressantes à observer quand, par chance, notre lentille se pose sur eux. «Le premier qui me vient en tête, c’est le petit blongios, lance Mme Falcon. Ce n'est pas qu'il n'est pas à sa place – il est tout à fait dans son habitat – mais c'est vraiment un oiseau qui n'est pas largement distribué. Il niche dans les marais d’une certaine profondeur, dans les roseaux. Alors lui, c’est vraiment une joie de le voir quand il est près de nous. Ce n’est pas un oiseau qui va sortir la tête pour se faire remarquer à tout moment alors il faut être patient et vraiment scruter son habitat. Ce n’est pas comme un héron qui attend les poissons à découvert au bord de l’eau et qui est facile à voir. Ou encore une sarcelle qui n’a rien de furtif. Le blongios, même si on sait qu’il est là, on ne fait que l’entendre et tout à coup, il fait un petit vol en forme d’arc et bingo, c’est fini. Il est retourné se cacher! Certains sont prêts à faire beaucoup de millage pour venir les observer.» La sterne pierregarin [caption id="attachment_97203" align="alignnone" width="444"] (Photo: Tony Hisgett - Wikimedia Commons)[/caption] Pour sa part, la sterne pierragrin n’est peut-être pas un oiseau rarissime ou timide comme peut l’être le petit blongios, mais son allure singulière, qui tient à la fois de l'hirondelle et du goéland, en fait un volatile agréable à observer aux abords du Saint-Laurent. «C’est une belle espèce qui niche notamment près de Contrecœur, explique Louise Falcon. Ce n’est pas un oiseau rare, mais c’est une colonie intéressante à observer.» Cela étant dit, si vous vous installer pour observer les sternes, assurez-vous de ne pas mettre le pied près de leur nid durant la période de nidification. Si elles ne sont pas des plus imposantes côté taille ou envergure, les individus de cette espèce peuvent se montrer particulièrement agressifs envers ceux qui, à leurs yeux, peuvent représenter une menace pour leur progéniture. Y compris les humains. La guifette noire [caption id="attachment_97202" align="alignnone" width="290"] (Photo: Jukka Jantunen - Flickr)[/caption] Si vous êtes témoin d’une visite de la guifette noire, peut-être devriez-vous ce jour-là acheter un billet de loterie, car la chance est de votre côté! «Il y en avait il y a 15 ans au bord du fleuve, explique Louise Falcon, mais ça fait une éternité que je n'ai eu l'occasion d'en observer une de près. C’est quand même une espèce qui n’est pas rare, mais qu’on ne voit pas abondamment ici. Ça peut ressembler à une sterne. Ce sont des espèces de mouettes avec le bout des ailes très pointues et un bec assez long. Elles volent près de l’eau et elles plongent pour attraper de petits poissons. Ce n’est pas un oiseau très gros mais il peut être assez spectaculaire à observer.» Texte de Steve Martin - Initiative de journalisme local - La Relève