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COVID-19

On lui refuse un taxi pour se rendre à son test de la COVID-19

le mardi 08 décembre 2020
Modifié à 11 h 03 min le 08 décembre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Bien que la Santé publique recommande aux personnes devant passer un test de la COVID-19 de prendre un taxi pour se rendre au centre de dépistage, certaines entreprises semblent avoir mal compris les consignes. Devant se rendre dans un centre de dépistage situé à Brossard le 25 novembre, une résidente de l’arr. de Saint-Hubert s’est vue refuser une voiture par la compagnie Radio Taxi Union. Ayant indiqué à la répartitrice qu’il s’agissait d’un transport pour un test de dépistage de la COVID-19, conformément aux recommandations de la Santé publique, la résidente en question s’est fait répondre que l’entreprise n’était pas autorisée à effectuer de tels transports. «Selon les règles de la Santé publique, on ne peut pas offrir le transport pour des tests de dépistage parce qu’on est considéré comme du transport en commun», a précisé la répartitrice, devant l’incompréhension de la cliente. Or, l’outil d’autoévaluation des symptômes de la COVID-19 du gouvernement du Québec recommande bel et bien aux personnes prenant rendez-vous pour un test d’utiliser leur véhicule personnel ou un taxi pour se déplacer au centre de dépistage. «Si vous avez des symptômes de la COVID-19, n’utilisez pas les transports en commun pour vous rendre au centre de dépistage, indique-t-on. Utilisez plutôt votre véhicule personnel ou un taxi. Le cas échéant, informez la compagnie de taxi que vous avez des symptômes qui peuvent être associés à la COVID-19.» Questionnée à ce sujet par Le Courrier du Sud, la Direction de santé publique (DSP) de la Montérégie confirme qu’aucune directive interdit les entreprises de taxi à ne pas offrir le transport pour un test de dépistage. Dans sa fiche concernant le taxi, le covoiturage et le transport adapté, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indique en effet les mesures à appliquer dans le cas du transport d’un passager symptomatique, dont l’utilisation de véhicules et de chauffeurs dédiés; l’exigence pour le client de porter un masque ou un couvre-visage; ainsi que le nettoyage et la désinfection du véhicule et de la cloison de séparation à la fin de la course, exigés pour l’ensemble des courses effectuées. Au moment de publier, Radio Taxi Union n’avait pas répondu aux demandes d’entrevue du journal.