Culture

Patrimoine vivant à Sainte-Catherine : des résidents racontent leur ville

Il y a 5 heures
Modifié à 16 h 26 min le 12 mai 2025
Par Tristan Ouimet, Initiative de journalisme local

touimet@gravitemedia.com

Quelques-uns des citoyens participants, notamment la mairesse Jocelyn Bates. (Photo : Le Reflet – Tristan Ouimet)

Dans le cadre du projet Patrimoine vivant, des résidents de Sainte-Catherine ont partagé leurs souvenirs et leurs réflexions sur les transformations de la communauté au fil des ans. Que ce soit le témoignage de la mairesse Jocelyne Bates, celui d’un commerçant ou encore des souvenirs d’enfance à l’écluse, ils se veulent une façon de préserver la mémoire collective de Sainte-Catherine.

Des affiches, relatant les témoignages de douze citoyens de Sainte-Catherine, se retrouvent au Centre municipal Aimé-Guérin. Quelques-uns étaient présents lors du lancement de ce projet culturel, le 8 mai.

Les témoignages des citoyens sont présentés sur de grandes affiches exposées au Centre municipal Aimé-Guérin. (Photo : Le Reflet – Tristan Ouimet)

Ce projet vise «à préserver et à transmettre la mémoire collective de Sainte-Catherine» et sera exposé jusqu’au 5 août, spécifie la Municipalité, dans un communiqué. 

Les douze citoyens impliqués sont Sophie April, Nicole Beaudoin, Louise Brabant, Jean-François Cardinal, Yves Cardinal, Michel Gauvreau, Maryse Guillemette, Pierre Richer, Michel Rodier, Daniel Rousseau, le conseiller municipal Martin Gélinas, ainsi que la mairesse Jocelyne Bates. 

Les témoignages se retrouvent aussi dans des livrets souvenirs, et dans des capsules vidéo publiées sur la chaîne YouTube de la Ville de Sainte-Catherine. 

Lors du lancement, quelques citoyens impliqués dans ce projet ont notamment pu présenter leur témoignage à d’autres résidents de Sainte-Catherine ; un moment rempli «d’émotions et de fierté», ont dit plusieurs. 

Implication politique à Sainte-Catherine

Dans un discours devant public, Jocelyn Bates a mentionné qu’elle se rappellera toujours son entrée dans la sphère politique comme conseillère municipale, en 1990, pour mettre Sainte-Catherine «sur la mappe».

«On a fait de gros efforts pour dire que le développement économique, faut que ça sorte, s’est souvenue la mairesse. Je me rappelle qu’on était assis à une table et on avait tous les contracteurs qui étaient là : ‘‘parfait on s’en va de l’avant, on va faire du développement économique’’.» 

«On était moins de 6000 dans ce temps-là et on est rendu pas loin de 18 000 citoyens, a-t-elle ajouté. C’est à grâce à l’apport de tout le monde, autant du conseil municipal, des employés municipaux et des citoyens.»

Impliquée en politique municipale à Sainte-Catherine depuis 35 ans, Mme Bates a indiqué que le Centre municipal Aimé-Guérin est «extraordinaire». 

Dans un communiqué, elle souligne que Patrimoine vivant est un «hommage aux personnes qui ont bâti Sainte-Catherine, un pont entre le passé et les générations futures» et qu’il rappelle que «l’histoire d’une ville ne se résume pas qu’à des dates ou à des faits, mais se raconte aussi à travers les voix de ceux et celles qui l’ont vécue».

«J’ai passé ma vie à Sainte-Catherine»

Le citoyen Jean-François Cardinal aux côtés de son témoignage. (Photo : Le Reflet – Tristan Ouimet)

Jean-François Cardinal, propriétaire du Metro Plus Cardinal à Sainte-Catherine, a raconté que sa vie complète se déroule dans la municipalité.

«Sainte-Catherine, c’est mon enfance, Je suis né à Sainte-Catherine, j’ai passé ma vie à Sainte-Catherine, mes amis sont de Sainte-Catherine, je suis allé à l’école à Sainte-Catherine, a-t-il raconté. Même si j’habite à Candiac maintenant, je suis à Sainte-Catherine pour le travail. Quand je vais faire une marche, je suis tout le temps à Sainte-Catherine sur le bord de l’eau, proche du RécréoParc.»

«J’ai commencé quand j’avais 11 ans [à l’épicerie Metro Plus Cardinal], a-t-il ajouté, alors que le propriétaire du commerce était son père Yves Cardinal. C’est comme si c’était mon autre maison. Je connais bien du monde, les clients et employés.»

Passion pour les bateaux

La citoyenne Sophie April aux côtés de son témoignage. (Photo : Le Reflet – Tristan Ouimet)

Sophie April s’est souvenue que lorsqu’elle était jeune, elle allait à l’écluse avec son père pour aller voir les bateaux.

«Mon père trippait sur le transport et aimait voir les bateaux dans l’écluse, a-t-elle dévoilé. Toutes les occasions étaient bonnes. Quand on entendait la corne sonner, on savait qu’il y avait un bateau qui s’en venait dans l’écluse. On faisait le détour pour voir passer les bateaux, c’est un beau souvenir. C’était toujours fascinant.»

«Les témoignages des citoyens sont tous différents, s’est-elle aussi exprimée, à propos de l’exposition. Ce sont des histoires qui ne nous auraient peut-être pas toutes été racontées [autrement]. C’est une belle fierté!»