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Projet résidentiel aux abords de l’église à Sainte-Catherine

le jeudi 15 février 2018
Modifié à 13 h 55 min le 15 février 2018
Par Hélène Gingras

helene_gingras@gravitemedia.com

«Tros gros», «trop haut», «pas au bon endroit»; les résidents des rues avoisinantes à l’église à Sainte-Catherine ne sont pas enchantés par le projet de construction d’un immeuble de quatre étages comprenant 70 logements sur le boulevard Marie-Victorin. Environ 30 des 150 résidents des rues Gravel, Guérin, Cardinal, du Canal et d’Auteuil ont participé à une soirée de consultation à ce sujet, le 12 février. À cette occasion, ils ont pu prendre connaissance du projet d’un trio de promoteurs. Éric D’Avril et ses deux associés envisagent de construire un édifice double comprenant 136 stationnements sous-terrain entre la rue Gravel et l’église. À cette fin, ils ont acheté deux terrains (un vacant et l’autre comprenant une maison) ainsi que du stationnement appartenant à l’église. Les citoyens ont aussi pu connaître la vision de la Municipalité pour le boulevard Marie-Victorin, puisque le secteur Kateri fait partie des quatre sites identifiés pour être redéveloppés à plus forte densité. À plus long terme, la municipalité a élaboré un plan d’ensemble advenant que l’école située derrière l’église ou le bar Des écluses changent de vocation. D’autres immeubles de plusieurs étages pourraient alors être construits ainsi qu’un espace vert. Citoyens opposés Invités à manifester leurs inquiétudes en début de soirée, la plupart des citoyens sont passablement restés campés sur leur position jusqu’à la fin. Quand l’urbaniste du projet, Pierre Holdrinet, a évoqué que le bâtiment prévu est de quatre étages, plusieurs personnes ont été incapables de garder le silence. «Je suis dépitée. J’ai l’impression qu’on va me fermer le rideau au nez sur Marie-Victorin, a résumé une citoyenne. Quand j’ai acheté ma maison, j’ai acheté aussi la rue pour sa tranquillité.»
«On est ici pour vous entendre, pour voir s’il y a des choses à modifier ou à repenser.» -David Paradis, de l’organisme Vivre en ville, qui animait la soirée
D’autres ont évoqué leurs craintes quant à la circulation pendant la construction et par la suite, la perte de valeur de leur propriété, de stationnements, d’espaces verts, etc. En entrevue au Reflet deux jours plus tard, les promoteurs ont rappelé qu’ils ont élaboré leurs plans à partir des normes imposées par la Ville. «Le but, c’est d’embellir cet espace et l’environnement autour et d’augmenter l’assiette fiscale de la Municipalité pour que ça se traduise par des meilleurs services à la communauté», a fait valoir le promoteur Matthew Calpakais. Comité sur pied Parce qu’elle cherche à obtenir un consensus social, la Municipalité a convenu de mettre sur pied un comité de travail formé de citoyens, d’élus, du promoteur et d’employés de la Ville pour évaluer le projet d’ici les prochaines semaines. De son côté, les promoteurs ne peuvent aller de l’avant, puisque la règlementation actuelle leur permet de construire un immeuble de deux étages et demi seulement. Or, le projet ne serait pas rentable s’il demeure de cette taille, ont-ils dit. À lire aussi: La maison bleue à donner [caption id="attachment_37680" align="alignnone" width="521"] Il est prévu que les deux étages du bas du bâtiment soient en brique, tandis que les deux étages supérieurs seraient vitrés pour donner un aspect plus léger.[/caption]