Opinion

Quel numéro ? What number ?

le mercredi 27 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 27 avril 2016

Voici le billet du 27 avril 2016 d'Hélène Gingras.

Le diable est-il dans les détails?

Je me promets de faire ce billet depuis longtemps. En fait, chaque fois que je me creuse les neurones à essayer de déchiffrer un numéro de téléphone incompréhensible laissé sur mon répondeur au bureau.

Je m’en confesse tout de suite, je n’aime pas particulièrement les cellulaires. Je suis incapable d’avoir une longue conversation avec quelqu’un qui l’utilise. Le son m’agresse. Encore plus quand cette personne se trouve en voiture. On croirait que la personne est dans un aquarium. Tellement ça sonne comme une boîte de conserve.

Parfois la ligne coupe soudainement pendant un court instant. Et je perds un bout de la conversation. Obligée de faire répéter la personne. Surtout si je veux la citer! D’autres fois, mon interlocuteur a le temps de m’aviser qu’il entre dans un tunnel! Avant que notre conversation ne soit abruptement interrompue.

Certes, la technologie s’est un peu améliorée avec les années. Si bien que la sonorité est meilleure. N’empêche, je suis une fervente du téléphone traditionnel.

Tout ça pour en venir à mon répondeur. Aux messages que vous me laissez parfois. Pour que je vous rappelle. Sachez que je me fais généralement un devoir de retourner mes appels. À l’exception parfois de ceux des boîtes de communication qui m’ont déjà envoyé trois courriels…

Par pitié, je vous invite à prendre votre temps quand vous me laissez votre numéro de téléphone. Si vous le savez par cœur – et c’est sans doute pourquoi vous le prononcez aussi vite –, n’oubliez pas que ce n’est pas mon cas. Trop souvent, les gens me laissent un long message, mais charcutent leur numéro. Alors que c’est notre seul lien!

Une fois sur deux, je dois écouter le message à répétition pour tenter de déchiffrer un ou deux chiffres prononcés trop rapidement. À moins que le son ait coupé.

Récemment, il me manquait le dernier chiffre d’un numéro de téléphone. Même à deux (tu te souviens Lyne?), on n’arrivait pas à le deviner. C’est à force d’essais et erreurs que j’ai fini par joindre l’homme qui m’avait appelé. Chanceux, va!

Un numéro de téléphone prononcé lentement ou répété deux fois sur mon répondeur, c’est de la musique à mes oreilles.

Je vous l’avais dit, le diable est dans les détails…