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Report du projet de loi 61: «Ça ne nous empêchera pas de travailler, mais on va être moins efficaces», soutient Christian Dubé

le mardi 16 juin 2020
Modifié à 15 h 46 min le 15 juin 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Pour le président du Conseil du trésor et ministre responsable de la Montérégie Christian Dubé, le report du projet de loi 61 n’est certainement pas une bonne nouvelle. «On ne peut plus se permettre d’attendre 10 ans pour réaliser nos grands projets d’infrastructures», soutient-il. Lors d’une rencontre virtuelle avec des membres de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS) lundi, le député de La Prairie a indiqué qu’ayant été très impliqué dans la préparation du projet de loi, les derniers jours avaient été particulièrement difficiles pour lui. «Est-ce qu’on a très bien vendu notre projet? Peut-être pas. On a eu très peu de temps pour le faire et on touchait à des sujets très sensibles comme l’environnement et l’expropriation. Son report ne nous empêchera pas de travailler, mais on va être moins efficaces», a-t-il déploré. «On va travailler fort au cours des deux prochains mois pour expliquer tous les petits changements qu’on veut apporter», a-t-il ajouté. Tramway sur Taschereau Le directeur général du Réseau de transport de Longueuil Michel Veilleux, se disant déçu du report du PL 61, en particulier à l’impact sur le projet de tramway reliant Longueuil à La Prairie, a questionné le ministre sur les prochaines étapes pour faire avancer le dossier. «Est-ce qu’on peut faire quelque chose ou on doit attendre la nouvelle mouture du projet de loi à l’automne?» a-t-il demandé. «Je ne suis pas celui qui aime attendre, a répondu Christian Dubé. Les projets de transport structurants comme le vôtre sont les projets d’infrastructures qui nous préoccupent le plus. On ne peut pas continuer à avoir les délais qu’on a actuellement pour de tels projets. Ce que j’ai demandé à mes équipes et aux différents ministères pour les prochains mois, c’est de me dire ce qu’on peut faire à l’intérieur des lois actuelles pour faire avancer ces projets. On va trouver des solutions dans les prochaines semaines», a-t-il assuré. Plus bas soumissionnaire conforme Christian Dubé est par ailleurs revenu sur la possibilité, lors de l’attribution d’un contrat, de ne pas toujours sélectionner le plus bas soumissionnaire conforme. Une possibilité qui a fait partie des discussions au cours des derniers jours. «Ce principe existe déjà dans la loi sur les contrats publics, par l’utilisation du facteur qualité, a expliqué le ministre. C’est cependant difficile à mettre en place pour les fonctionnaires parce qu’il faut bien expliquer pourquoi on est prêts à payer plus cher. On veut revoir ça parce que c’est parfois la bonne façon de faire pour s’assurer de la qualité des travaux effectués.»