Faits divers

Sa voiture percutée par un morceau d’asphalte sur l'autoroute 30

le mardi 16 avril 2019
Modifié à 15 h 01 min le 16 avril 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Geneviève Crête et ses passagères ont évité le pire jeudi dernier sur le pont Madeleine-Parent. Le pare-brise de sa voiture s’est fracassé lorsqu’un morceau d’asphalte est arrivé sans avertissement à haute vitesse. «Je n’osais alors pas bouger, paralysée par la stupéfaction et comme traumatisée par ce qui venait de se passer, de confier la jeune femme. Il y avait de la vitre partout et rapidement, mes amies et moi ne faisions que répéter les faits et notre chance que cette situation n’ait pas été plus grave. » Le 11 avril, la conductrice et ses quatre passagères circulait sur l’autoroute 30 en direction est. Mme Crête a d’abord évité deux énormes nids-de-poule. Cependant, la voiture devant a percuté un de ces trous dans la chaussée ce qui a eu pour effet de faire décoller un morceau d’asphalte. «Tout s’est passé très rapidement, mais j’ai eu l’impression que le temps a ralenti, confie la conductrice. Les passagères et moi avons vu venir la ʺgarnotteʺ à toute allure et je savais que je n’avais pas plusieurs options étant sur l’autoroute, sur un pont, entourée d’autres voitures, roulant à un peu plus de 100 km/ et transportant quatre amies avec moi. » Elle assure qu’elle n’avait aucune chance d’éviter le projectile.
Le pare-brise s’est fracassé devant la force de l’impact avec le projectile. (Crédit photo : (Photo - courtoisie))
Celui-ci a frappé de plein fouet le pare-brise qui a volé en éclat. Mme Crête a constaté la vitre partout sur ses bras et s’est assurée que ses passagères étaient correctes. Une amie a contacté les secours et, sans mots, la conductrice a placé sa voiture dans l’accotement avant de l’immobiliser vers la sortie 22.
«Nous sommes encore bouche-bée devant le dénouement ʺchanceuxʺ de cette situation absolument improbable, mentionne-t-elle. Peu d’imagination est nécessaire pour envisager un scénario beaucoup plus tragique si la garnotte avait atterri en plein visage de quelqu’un ou si je n’avais pas réagi avec calme au volant de ma voiture. » Elle a remercié les policiers, premiers répondants ambulanciers et le remorqueur qui, par leur efficacité et leur sympathie, ont réussi à mettre un baume sur l’incident. Appel à la vigilance Les deux occupantes du siège avant de la voiture ont vu le médecin à l’Hôpital du Suroît. La passagère de Geneviève Crête avait des ecchymoses à une épaule et la douleur s’estompait avec les jours. Une ecchymose et une minime plaie ornaient également son visage. La conductrice ne sait pas si les automobilistes minimisent les dangers que représentent les nids-de-poule. Elle espère que son message publié sur les réseaux sociaux saura éveiller les consciences. «Cette situation apparaît plutôt improbable et pourtant elle est belle et bien vraie, soutient-elle. Il faut clairement prendre cela très au sérieux puisqu’on ne peut jamais prévoir un tel dénouement. » Geneviève Crête se questionne cependant sur l’état de la chaussée du pont Madeleine-Parent, emprunté par les automobilistes depuis 2012. Elle ne comprend également pas comment des nids-de-poule ont pu devenir aussi gigantesques avant d’être entretenus.