Saint-Constant vend sa portion du Quartier de la Gare
La Ville de Saint-Constant a vendu 12,5 M $ le Quartier de la Gare à un promoteur intéressé à poursuivre son développement. (Photo Le Reflet : Archives Denis Germain)
Sept ans après avoir acheté une partie du Quartier de la Gare, la Ville de Saint-Constant a vendu cet actif à un promoteur intéressé à faire croître ce secteur.
Le montant de la transaction avec l’entreprise 11210009 Canada Inc., située à Saint-Constant, s’élève à 12,5 M$. En 2017, la Ville avait déboursé 10,3 M$ pour faire l’achat du Quartier de la Gare. Aucun plan n’avait encore été déposé par le nouveau promoteur.
«Le nouvel acquéreur, qui a la volonté et la capacité de contribuer à la croissance de ce pôle, s'est révélé comme une opportunité pour la Ville de passer le flambeau à quelqu'un d'autre capable d'assurer l'exploitation et le développement de ce pôle, et ce, pour pouvoir mieux se consacrer à la multitude d'autres projets en cours sur notre territoire maintenant que ce pôle est bien consolidé et rempli de promesses», a cependant laissé savoir Stéphane Huard, directeur du Service des communications, des technologies de l’information et aux citoyens à la Ville.
Un coup de barre
En séance du conseil en janvier, le maire Jean-Claude Boyer est revenu sur ce dossier et sur les raisons qui avaient amené Saint-Constant à investir dans un tel projet à l’époque.
«Le Quartier de la Gare, en soit, c’est toute une histoire, a-t-il rappelé en assemblée publique. On a décidé de l’acheter parce que la location de cinq ans moins un jour finissait. C’était hors de question de relouer des locaux avec le propriétaire de l’époque parce que c’était énormément cher.»
La Ville désirait insuffler un vent de dynamisme à ce complexe qui comportait de nombreux locaux vides dans un secteur névralgique de la Ville.
«L’objectif était de revendre à un promoteur qui va le faire vivre encore plus loin que nous. Nous [la Ville] on n’est pas des promoteurs immobiliers. On a donné un coup de barre pour faire vivre ce secteur-là qui ne vivait plus et pour amener les études postsecondaires en étant propriétaires.»
Un campus en croissance
Le quartier a attiré des locataires, des commerces de proximité, au fil des ans. La Ville travaillait parallèlement à offrir une offre d’études postsecondaires sur son territoire. Ce qu’elle a éventuellement réussi avec le Cégep de Valleyfield qui a ouvert une antenne désormais permanente, puis avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui dispense aussi des cours.
«Les besoins du Cégep et de l’Université sont en croissance. Ils ont besoin d’agrandissements. Ils ont besoin d’étages supplémentaires. Ce n’est pas tellement notre mission de mettre des étages supplémentaires.»
Au moins une rencontre a eu lieu avec le recteur de l’UQAM afin de connaître les besoins de l’institution à Saint-Constant. Marc Rémillard, directeur général du Cégep de Valleyfield, a indiqué de son côté que ce campus enseignait à 300 étudiants, un chiffre qui se maintient. La capacité d’accueil pourrait toutefois évoluer de façon positive si de nouveaux programmes pouvaient y être offerts.
À cet effet, et sans préciser si ces formations seraient dispensées à Saint-Constant, M. Rémillard a indiqué que le Cégep de Valleyfield est en vigie pour les programmes d’architecture et de soins préhospitaliers d’urgences pour la région de la Montérégie.