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Samedis nostalgie - «La route 132 est dangereuse», écrivait Le Reflet en 2006

le samedi 14 mars 2020
Modifié à 11 h 50 min le 09 mars 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

«La route 132 est dangereuse», écrivait Le Reflet en page couverture de son édition du 18 mars 2006. Du moins, c'est le constat qu'avait fait Jacques Robinson, le coroner chargé d'enquêter sur la mort d'un piéton survenue le 9 décembre 2005. L'accident s'était produit à l'intersection de la rue Jogues et de la route 132. Sébastien Lagueux, 21 ans, «aurait tenté, à partir du terre-plein côté nord, de traverser la route 132, même si la lumière était verte (pour les automobiles circulant en sens inverse au jeune adulte), expliquait le coroner. Il n'aurait pas aperçu la voiture ou a pensé avoir le temps de traverser, ce qui ne fut pas le cas.» M. Robinson avait ensuite analysé les accidents survenus sur ce tronçon de route. «Pour les trois dernières années, il y a 76 accidents avec blessés en moyenne par année (229 en 3 ans) et deux accidents mortels si nous incluons le présent cas», révélait le rapport. Parmi les facteurs qui avaient joué un rôle dans ce taux élevé d'accidents, le coroner mentionnait le fort achalandage, la configuration de la route 132, le facteur humain (témérité des usagers), la vitesse excessive, l'environnement et les conditions météo. Il demandait d'ailleurs au ministère des Transports du Québec «que les travaux en cours et ceux à venir tiennent compte de la sécurité des citoyens et que lesdits travaux soient terminés dans les meilleurs délais». La porte-parole du ministère, Julie Morin, avait indiqué que celui-ci était ouvert à poser des gestes pour assurer une meilleure sécurité. «C'est une artère problématique, car elle crée des embouteillages peu importe le type d'incident qui s'y produit», avait également mentionné le coroner.