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Sous la pluie en soutien à leurs professeurs

le lundi 08 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 juin 2015

Sensibles aux revendications des professeurs et aux conséquences des coupes gouvernementales dans le milieu de l’éducation, plus de 80 élèves de l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie ont manifesté devant leur polyvalente sous la pluie lundi matin.

:«Nous avons considéré les revendications des deux côtés, celles des professeurs et du gouvernement, et nous avons jugé que les changements étaient inacceptables», a expliqué la représentante du groupe, Stéphanie Deneault.

Étudiante en secondaire V au programme d’éducation internationale, l’adolescente a pris conscience des impacts à venir sur les services offerts aux élèves grâce aux moyens de pression orchestrés par les professeurs.

«Chaque semaine, ils portent un chandail avec le mot extraordinaire. Ils nous font quitter les cours dix minutes avant la fin pour se rejoindre à la place de l’Amitié et nous expliquer ce qu’ils dénoncent», a-t-elle mentionné.   

La manifestation, qui s’est déroulée avant le début des cours à 9h15, a été approuvée et encadrée par la direction de l’école.

«Ça fait partie de notre mission d’éducation à la citoyenneté», a affirmé la directrice de la Magdeleine, Nathalie Bérubé.

«Pendant les cinq années ici, on nous a motivés à défendre nos points de vue et c’est ce que nous allons faire», a affirmé Stéphanie Deneault.

Sous la pluie battante, les élèves ont brandi des pancartes et distribué des pamphlets.

«C’est une mobilisation pacifique. Nous voulons sensibiliser les gens, il n’y a rien de radical», a déclaré l’une des élèves présentes.

Parmi les impacts dénoncés par les jeunes dans leur pamphlet, on trouve l’augmentation du nombre d’élèves par classe au premier cycle et l’abolition de postes de conseillers pédagogiques, psychoéducateurs et bibliothécaires.

«Nous voulons une éducation juste pour tous», a rappelé l’adolescente de secondaire V.  

Même si Stéphanie Deneault en est à ses dernières semaines à l’école de la Magdeleine, elle tient à ce que les moyens de pression se poursuivent.

«On constate que les jeunes de secondaire IV commencent à être sensibilisés aux changements», a-t-elle conclut.