Sports

Sur les traces de GSP

le mercredi 07 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 octobre 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Être champion d’Ultimate fighting championship (UFC) est un rêve que Vincent Morin caresse depuis l’adolescence. Avec la ceinture des 145 lb qu’il a remportée à l’événement «Fight Quest la nuit des champions», l’athlète considère le niveau professionnel à sa portée.

Aux dires de son entraîneur à l’école d’Arts martiaux Patenaude à Sainte-Catherine, Vincent Morin a été explosif lors de son combat à Kahnawake, le 19 septembre.

«On s’était dit qu’on ne voulait pas aller au sol avec un adversaire comme Étienne Gagnon parce que c’est une de ses spécialités, explique Samuel Gagnon. On voulait donner un bon spectacle et Vincent a livré la marchandise.»

«On avait aussi dans notre plan de match de donner des coups répétés à la cuisse et au mollet de sa jambe droite dans le but de ralentir ses jeux de pieds», ajoute le poulain de M. Gagnon.

Après un combat de cinq rounds de trois minutes chacun, Vincent Morin a remporté la ceinture de sa catégorie.

«Gagner me procure tellement une forte dose d’adrénaline, affirme le champion. C’est le meilleur feeling

Celui qui a commencé à faire des combats amateurs dans les ligues Fight Quest et Heroes en 2014 a une fiche de quatre victoires, une défaite et un no contest.

Déterminé

«À 15 ans, il était clair pour moi que c’est ce que je voulais faire (devenir champion d’UFC) et je travaille fort pour concrétiser mon rêve, indique le Laprairien. Je ne vis que pour ça.»

Déterminé, dites-vous? Le mot est faible. L’athlète de 22 ans a quitté l’école et s’entraîne désormais tous les jours. Pour lui, les sacrifices qu’il doit faire – surveiller son alimentation, «couper sur le social» et s’entraîner – sont des gestes qui en valent le coup.

M. Gagnon est d’ailleurs tombé en bas de sa chaise quand il a su que son athlète faisait le trajet La Prairie–Sainte-Catherine (aller-retour!) à la course pour venir s’entraîner.

Courir 6,5 km ne relève pas de l’exploit, mais additionner la course à un entraînement de trois heures en arts martiaux s’en rapproche un peu plus.

«Je n’avais pas de permis de conduire dans ce temps-là, alors je l’ai fait pendant près de deux ans», raconte Vincent Morin qui estime avoir un bon cardio.