Faits divers

Suspension de 60 jours pour un ex-policier de Beauharnois-Salaberry

le mardi 09 avril 2019
Modifié à 10 h 51 min le 09 avril 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le Comité de déontologie policière a imposé une suspension sans solde de 60 jours à l’agent Bruno Landry de la Sûreté du Québec, à la suite de voies de fait commis sur un détenu le 5 octobre 2014 au poste de police de la SQ de Beauharnois-Salaberry. Ces gestes avaient été commis à la suite de l’arrestation de Jean-François Émard, présumé membre des Rock Machine. Dans le résumé des faits présentés à la Commission, on peut lire : «De retour au poste de police occupé à dresser l’inventaire des divers biens saisis aux fins de la rédaction de son rapport, il refuse l’invitation de son collègue, l’agent Jean-Philippe Voyer, d’aller interroger M. Émard sur ses activités au sein des Rock Machine et sur une entrevue donnée à l’émission J.E. Son collègue revient à la charge et l’agent Landry refuse de nouveau. À la troisième demande de son collègue, il entre dans la cellule où M. Émard est détenu. Ils font, son collègue et lui-même, l’objet d’insultes et de provocation à la violence. Il sort de la cellule, mais les insultes continuent. Il y retourne et frappe M. Émard au visage. S’ensuit un échange de coups de poing. Le sergent Daoust, superviseur de relève, intervient et l’agent Landry quitte la cellule.» L’agent Landry a comparu en Cour du Québec pour répondre de ses gestes, où il en est ressorti en septembre 2016 avec une absolution inconditionnelle de la Cour. Il a aussi reçu une suspension de 85 jours du Comité de discipline. L’agent Landry occupe actuellement la fonction de sergent-enquêteur à l’escouade nationale de répression du crime organisé depuis octobre 2018. Cette affectation a été obtenue à la suite de la réussite d’un concours. Policier depuis mars 2011, il n’a jamais fait l’objet d’une plainte en déontologie ni en discipline, autre que pour l’événement du 5 octobre 2014.