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Symbiocité : pas d’études qui prouvent les mesures de compensation pour sauver la rainette

le jeudi 28 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 28 juillet 2016
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Dans un article paru ce matin, La Presse dévoile que le ministère québécois de l’Environnement ne détient aucune preuve scientifique à l’effet que les mesures de compensation visant à protéger la rainette faux-grillon de l’Ouest dans le projet Symbiocité à La Prairie sont efficaces.

Un porte-parole a reconnu dans une entrevue que l’efficacité de l’aménagement d’étangs de reproduction dans le parc de conservation municipal n’a pas été étudiée au préalable. Néanmoins, il fallait compenser la perte d’habitats par de nouveaux.

La méthode de phasage, consistant à permettre le déplacement annuel et naturel des rainettes vers le parc de conservation pendant les travaux de construction du projet immobilier de plus de 1000 maisons, n’a pas non plus été démontrée.  

Une experte citée par le quotidien estime que le ministère fait de l’expérimentation et a mal évalué les impacts néfastes du projet pour la survie de la rainette. Elle craint que le parc de conservation s’assèche avec les années considérant que l’hydrologie du secteur a été modifiée.

La Prairie a réfuté cette affirmation au Reflet.

«La Ville est consciente depuis le début du projet que l’urbanisation en périphérie de l’habitat de la rainette faux-grillon peut avoir un effet sur l’hydrographie des lieux, et conséquemment sur la pérennité de l’espèce, a dit Guy Trahan, directeur des Travaux publics. Des sondes hydriques ont été installées par la Ville dans le Parc de conservation du marais afin de suivre de près la situation et monitorer quotidiennement les fluctuations des niveaux d’eau à plusieurs endroits.»