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Travaux publics de Saint-Constant: le syndicat déplore un « climat toxique »

le vendredi 24 juillet 2020
Modifié à 16 h 03 min le 24 juillet 2020
Dans un communiqué émis vendredi matin, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les cols bleus de Saint-Constant, se dit «consterné» par le congédiement d'un employé et par la suspension sans salaire de trois autres par la Ville. L'administration municipale réplique qu'elle ne tolèrera «aucun harcèlement ou tout autre agissement inapproprié» au sein de son organisation. Selon le SCFP, un climat malsain règne depuis longtemps dans le milieu de travail des cols bleus de Saint-Constant, climat que le syndicat a, à maintes reprises, dénoncé. «Il aura suffi cette fois que d'une simple plainte déposée par un gestionnaire pour que la Ville agisse cavalièrement en licenciant un employé et en suspendant trois autres», déplore la conseillère du SCFP Carole Bouchard, par voie de communiqué. Toujours selon la partie syndicale, qui précise que ces mesures disciplinaires seront contestées par voie de grief, les actions de la Ville «sont un prétexte pour alimenter l'environnement de terreur». Plainte de harcèlement psychologique La Ville de Saint-Constant a mis peu de temps à réagir à la sortie du SCFP, émettant à son tour un communiqué vendredi après-midi. On y apprend que la Ville, à la suite de la réception d’une plainte de harcèlement psychologique par certains employés cols bleus à l’égard d’un autre employé municipal, a mandaté la firme externe Consultation RH Sarto Paradis pour qu'elle se penche sur le dossier. Au cours de son enquête, la firme a recueilli le témoignage de 21 employés, rencontrés individuellement. L'enquête ayant déterminé que les allégations d’agissements inappropriées étaient fondées, la Ville a procédé le 13 juillet au congédiement d’un employé ainsi qu’à la suspension sans solde de trois autres, pour une période de 30 jours ouvrables. Toujours selon la Ville, «plusieurs gestes d’intimidation, d’insubordination et de refus concertés d’effectuer certaines tâches ainsi que du temps supplémentaire» ont depuis été posés par certains cols bleus, des agissements qui seraient endossés par le syndicat. «Ayant à cœur d’assurer un milieu de travail sain et sécuritaire pour l’ensemble de nos employés, nous nous sommes dotés de politiques de prévention contre le harcèlement et la violence en milieu de travail, rappelle le maire Jean-Claude Boyer. Nous sommes consternés par le fait que les instances syndicales banalisent et défendent des comportements aussi condamnables. Nous ne tolèrerons aucun harcèlement ni aucun autre agissement inapproprié au sein de notre organisation», conclut-il. (G.M.)