Un auteur de La Prairie fait découvrir l’univers du manga

Le pouvoir de créer des univers, c’est cette joie dont jouit l’auteur et scénariste Jean-François Laliberté. Dans son premier manga québécois Les Élus Eljun, qui sortira en boutique le 6 avril, il présente une nouvelle gamme de héros qu’on pourra suivre le long de leurs aventures.

En compagnie de son acolyte, l’illustrateur Sacha Lefevbre, le Laprairien a été approché par les Éditions Michel Quintin en novembre 2021 afin de créer un manga, une bande dessinée japonaise. Le duo a saisi la balle au bond lorsqu’il s’est aperçu de la popularité que connaissait ce style ces dernières années.

«De ce que j’ai pu comprendre, il y a eu une effervescence de ce style en raison de la pandémie, estime-t-il. Les gens ont [été exposés] Naruto et Demon Slayer à travers Netflix. Donc, je crois que ce sont des effets de cette découverte.»

Les deux collègues se connaissent depuis 25 ans. Ils travaillaient ensemble au magasin Comics Rive-Sud à Longueuil. Constatant que leurs talents respectifs pouvaient se compléter, ils ont uni leurs forces et ont commencé à réaliser des bandes dessinées.

Ils ont sorti leur première série en 2018, intitulée U-Merlin. L’histoire, qui a un look plus américain, raconte l’aventure d’un groupe de personnages robotisés (Mechas) qui doivent défendre la Terre. Ils en sont rendus maintenant à leur 4e tome.

Les deux artistes bâtissent leurs univers à deux. Ils pensent aux personnages, partagent leurs idées et décident des grandes étapes de l'histoire.

«On discute des croquis, Sacha me montre certains dessins et, par la suite, j’adapte le scénario en conséquence, explique-t-il. Quand je mets les phrases dans les bulles [de paroles], ça me permet de retravailler le texte.»

Les Élus Eljun

Jean-François Laliberté et Sacha Lefevbre ont décidé d’intégrer beaucoup d’éléments de la mythologie des Vikings dans leur univers.

Se lancer dans la création de mondes fantastiques peut être complexe. Dans un univers où il y a peu de limites, on peut se perdre sans garder une ligne directrice.

«C’est mon métier qui me permet de faire ça, raconte l’auteur-scénariste de 42 ans. Je joue dans un carré de sable. Donc, je garde des bordures. Nous avons divisé notre manga en trois actes et plusieurs épisodes [pour une meilleure fluidité].»

Parce que les consommateurs de manga sont très variés, selon ses dires, il est important d’être clair dans ses idées.

«Au Japon, c’est différent, puisqu’il y a des mangas sur tout [les genres de sujets]. Plus d’adultes sont attirés, puisqu’ils vont avoir beaucoup plus d’histoires qui rejoignent le public, commente-t-il. Ici au Québec, ça passe beaucoup par la jeunesse.»

Le lancement en personne se fera au O-Taku Manga Lounge, à Montréal, le 8 avril, de 12h à 16h. Les créateurs seront présents pour parler de leurs aventures et dédicacer des livres. Les auteurs seront également au Salon du livre de Roussillon et au Festival de bandes dessinées de Montréal.