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Un avocat à vélo par amour pour la planète

le mercredi 22 mars 2023
Modifié à 15 h 40 min le 22 mars 2023
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Antoine Tremblay a pris les grands moyens afin de faire sa part pour l’environnement. Deux à trois jours par semaine, l’avocat en droit des affaires enfourche son vélo de sa résidence à La Prairie pour se rendre au travail à Montréal. Celui qui était actif sans être un athlète dit ne retirer que du bon de cette pratique qui lui évite le trafic.

C’est d’abord sa conscience environnementale qui l’a poussé à pédaler pour aller au boulot, où il a aussi joint le Comité vert et responsabilité sociale. 

«Les gouvernements nous parlent d’objectifs à atteindre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais ils ne sont jamais atteints. Je me suis dit que je pouvais contribuer en ne prenant plus ma voiture», partage-t-il.

M. Tremblay a rapidement constaté que c’est aussi une façon parfaite de faire de l’activité physique sans avoir à trouver du temps dans son horaire chargé. 

«C’est efficace. Puis, c’est évident qu’en pédalant autant, j’ai vu de grands changements sur ma santé. Je suis loin d’être un surhomme et j’ai traversé l’hiver», observe l’homme de 55 ans avec fierté. 

Il parcourt une vingtaine de kilomètres à l’aller et au retour, en environ une heure. Avec son agenda flexible, il n’a pas vraiment eu à changer ses habitudes en se levant plus tôt, par exemple, dit-il. C’est sur le plan vestimentaire que M. Tremblay a dû s’adapter. 

«C’est certain qu’il y a une logistique avec mon emploi. C’est devenu une habitude d’avoir des vêtements au bureau. Les habits complets ne sont plus obligatoires en tout temps, alors ça me simplifie la vie. Mettre un veston, c’est moins pratique un peu!» admet l’avocat en rigolant. 

Celui-ci a aussi équipé son vélo de ville de compartiments de transport pour son ordinateur, entre autres.  

(Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Accessibilité 

L’accès aux pistes cyclables peut être un obstacle pour les cyclistes hivernaux. M. Tremblay n’a pas constaté de problèmes majeurs, mais note qu’il peut être ardu de partager les pistes multifonctionnelles avec les piétons et marcheurs de chiens, puis que certaines pistes cyclables sur des plus petites rues résidentielles disparaissent l’hiver.  
Pour sa part, l’organisme Vélo Roussillon déplore l’état de certaines pistes, plus précisément en bordure du boulevard Marie-Victorin, à La Prairie et Candiac. 

«Environ 85 % du temps, le déneigement est convenable dans l'ensemble des villes, remarque Simon Lord, président de Vélo Roussillon. C'est parfois à la suite de tempêtes qu'il peut y avoir un problème. Après la tempête du début février, par exemple, la piste est restée fermée durant quelques jours.»

La Ville de La Prairie estime encourager les déplacements actifs en toute saison. 

«Les pistes cyclables sont déneigées en même temps que les artères sur lesquelles elles se situent. Tout est fait en même temps, selon la quantité de précipitations reçues», soutient Dominique Beaumont, directrice des communications à la Municipalité. 

Lorsque La Prairie reçoit des commentaires de citoyens à ce sujet, elle affirme les traiter avec attention. 

Même son de cloche à Candiac, qui compte environ 18 km de pistes cyclables déneigées. La Ville assure l’opération après plus ou moins quatre centimètres de neige au sol. Les abords des écoles sont priorisés, fait savoir Jacinthe Lauzon, directrice des communications. 

«Quoique les citoyens qui enfourchent leur vélo l’hiver sur le territoire sont encore peu nombreux, nous remarquons tranquillement davantage de cyclistes qu’auparavant, particulièrement des jeunes en fatbike», observe Mme Lauzon. 

Vélo Roussillon souligne qu’à Delson, la piste sur la rue Principale Nord est «très bien» déneigée et devrait être un exemple.

Pour la Municipalité, «l’entretien des pistes cyclables figure dans le haut de la liste des priorités, puisqu’[elle] valorise les déplacements actifs et désire que les piétons et les cyclistes soient en sécurité. Cela fait d’ailleurs partie des tâches de notre équipe de garde du week-end», souligne Julie Doré, responsable des communications.