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VIDÉO - Un convoi de camionneurs manifeste de La Prairie à Saint-Constant

le lundi 09 mai 2022
Modifié à 13 h 09 min le 09 mai 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Les camionneurs de l’ANCAI, qui représente 108 d’entre eux dans la région de La Prairie – Napierville, ont manifesté sur le boul. Taschereau, notamment. (Photo: Le Reflet - Erick Rivest)

Une quarantaine de membres de l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) ont pris part à une manifestation à l’échelle provinciale, de Brossard à Saint-Constant en passant par La Prairie, devant les bureaux des députés Gaétan Barrette, Danielle McCann et La Prairie. 

Le président de l’ANCAI dans la région de La Prairie – Napierville Yvan Sénécal explique que les camionneurs qui se sont réunis à Candiac au moment du départ revendiquent une révision de la méthode de calcul de la compensation versée aux conducteurs pour l’essence diesel. 

«Le gouvernement nous donne déjà une compensation, mais le calcul ne considère pas l’augmentation du prix du gaz. Il doit être modifié et révisé avec notre association. Nous essayons de communiquer avec les ministres, mais nous n’avons pas de réponses depuis un mois», dit-il. 

M. Sénécal précise que présentement, la hausse du prix de l’essence diesel est d’environ 2$ du litre comparativement à l’année dernière. 

Il détaille que quotidiennement, un camion a besoin de 200 à 300 litres de carburant. 

De son côté, Bruno Connolly, directeur du poste de camionnage à La Prairie, fait savoir que le convoi compte des camions-bennes, des camions 12 roues ainsi que des semi-remorques. À son avis, la formule du ministère des Transports du Québec (MTQ) en termes de compensation «est bonne, mais les données qui sont utilisées ne sont pas à jour». 

«C’est désuet. On est en 2022, le carburant n’est plus 0,99$», estime-t-il. 

M. Connolly constate que les camionneurs ont perdu 0,40$ du litre en mars, 0,60$ en avril, puis «s’enlignent pour perdre jusqu’à 1$», en compensation. Ce qui signifie qu’ils doivent débourser ce montant. 

«Ce qu’on demande, ce n’est pas une augmentation de salaire. C’est d’être capable de payer notre essence. Au bout de la ligne, l’argent ne va pas dans nos poches, mais dans nos réservoirs. Ça se reflète aussi dans nos contrats du MTQ et municipaux», affirme-t-il. 

Surveillance policière

Une douzaine d’agents de la Régie intermunicipale de police Roussillon sont présents pour surveiller la manifestation «pacifique», fait savoir Audrey Huneault, agente aux relations médiatiques. 

Celle-ci évalue le nombre de camionneurs à une trentaine. 

«Ils veulent démontrer leur mécontentement concernant le prix du diesel», confirme-t-elle. 

L’équipe de maintien de l’établissement de l’ordre est également sur les lieux. Selon M. Connolly, la collaboration des forces policières est appréciée par le convoi. 

Calcul
Le montant de l’ajustement est déterminé en fonction de la moyenne du prix du carburant au cours du mois précédent, peut-on lire sur le site Web du MTQ.   

Par exemple, de janvier à mai 2022, il évalue le prix de référence du carburant à 1,142$. La hausse est passée de 2,71% à 45,01% durant cette période, faisant augmenter le taux d’ajustement de 0 à 10,14%. 

Deux conditions sont requises pour qu’il y ait un ajustement. L’écart doit être de 10% et plus et doit être égal à l’écart relatif, puis le taux d’ajustement nouvellement calculé doit être supérieur ou égal à 1% pour être à la hausse.  

«Le taux d’ajustement correspond à l’écart à compenser ou à réclamer multiplié par la part relative du carburant», indique le MTQ. 

(Photo: MTQ)