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Un élève change d’école quatre fois en quatre ans

le jeudi 19 septembre 2019
Modifié à 13 h 09 min le 19 septembre 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Un élève du primaire a été transféré tous les ans de sa 2e année du primaire à sa 5e année, d’abord après un redécoupage du territoire à Saint-Constant, puis à la demande de ses parents et dû à un manque de places. Son père, Dominic Brisebois, s’inquiète de la situation. «Mon gars est un bon élève, il n’a jamais eu de problèmes de comportement, mais là, il commence à dire qu’il va se faire mettre en dehors de sa nouvelle école pour pouvoir retourner à l’ancienne», dit-il. Le benjamin de la famille de quatre enfants est le seul qui fréquente encore l’école primaire. En 2015, alors que les Brisebois étaient tous à l’école Vinet-Souligny, le territoire a été redécoupé dans leur secteur. Deux ont été transférés à l’école Piché-Dufrost, située 2 km plus loin. L’année suivante, ils sont retournés à l’école Vinet-Souligny à la demande de leurs parents. Ceux-ci souhaitaient que leurs enfants fréquentent tous le même établissement. De plus, cette école est située plus près de leur résidence, ce qui permettait aux enfants de marcher pour s’y rendre et d’avoir la possibilité d’aller diner à la maison. «À la fin de cette année-là, je me suis fait dire qu’ils pouvaient en garder un, mais pas l’autre», raconte M. Brisebois. Hélène Dumais, régisseuse au service des communications de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS), explique que lorsque des parents font une demande afin de choisir une école pour leurs enfants, ils signent un formulaire dans lequel il est indiqué que le choix «n’est pas garanti pour l’année suivante». Choqué, M. Brisebois a fait appel à Alain Therrien, député provincial à l’époque, qui aurait «réglé la situation» pour que ses deux enfants restent ensemble à l’école Vinet-Souligny. Cette année, le benjamin de la famille a subi un nouveau transfert à Piché-Dufrost pour sa 5e année. Son père déplore l’avoir su une semaine avant la rentrée. «Tout était organisé pour l’autre école, le matériel était acheté. Il a fallu s’ajuster rapidement», affirme-t-il. Selon la CSDGS, ce court délai s’explique par le fait que «le nombre de places disponibles dans une école peut varier jusqu’à la rentrée scolaire en raison des déménagements dans le secteur». Elle ajoute qu’elle tente d’éviter les changements, mais qu’elle doit prendre en considération la hausse de la clientèle dans les établissements scolaires et prioriser les élèves qui résident dans le secteur d’une école. Néanmoins, Mme Dumais fait valoir que si un élève change d’école en raison d’un découpage, il ne pourra être transféré pour surplus de clientèle dans le nouvel établissement. «Quand nous prenons une décision de relocalisation, on la protège», dit-elle.